Le fruit des recherches conduites au temple principal de la culture mexica est présenté pour la première fois en Europe. Une exposition unique dans l’histoire de l’archéologie mésoaméricaine.
Le 21 février 1978, les sous-sols de la grouillante ville de Mexico livrent l’un des secrets les plus exceptionnels de la Mésoamérique : les vestiges de l’ancienne cité de Tenochtitlan, capitale de la civilisation mexica longtemps nommée à tort aztèque et de son enceinte sacrée, le Templo Mayor. La découverte fortuite, par des terrassiers de la Compagnie d’électricité, d’un énorme monolithe circulaire figurant la déesse de la lune Coyolxauhqui inaugure alors un demi-siècle de fouilles archéologiques d’une ampleur inédite. Car si l’histoire de l’Empire mexica (1325-1521) est largement connue et documentée, sa culture demeurait ignorée dans les domaines des rituels, de l’art et de l’architecture.
L’exposition, organisée en association avec l’Institut national d’anthropologie et d’histoire de Mexico (INAH), lève le voile sur ces découvertes. Parmi les plus frappantes figurent 204 offrandes que le peuple mexica déposait à ses divinités les plus vénérées pour s’insinuer auprès d'elles, leur rendre hommage et, quelquefois, tenter d’obtenir certaines faveurs en retour. Ces dons de toutes sortes font écho à l’exorbitant pouvoir politique et économique que cet empire avait atteint à l’arrivée des conquistadors espagnols en 1519. Leur étude révèle non seulement une société dynamique et prédatrice, mais aussi une excellence artistique et une pensée symbolique et religieuse complexe.