de Tennessee Williams
avec Isabelle Huppert, Justine Bachelet, Cyril Gueï, Antoine Reinartz
Trois solitudes presque à huis clos, trois fragilités, trois façons de rêver d’une autre existence…
Tennessee Williams est si connu par le cinéma que l’on oublie parfois qu’il fut d’abord un inventeur de formes théâtrales. Il conçut La Ménagerie de verre, son premier grand succès, comme une “memory play” : tout s’y déroule dans le souvenir de Tom, sur la scène de sa jeunesse, un huis clos familial qu’il a fui.
Un trio de figures : une mère, Amanda, et ses deux enfants, Laura et Tom. Amanda s’imagine encore en grande dame de la bonne société du Sud. Tom, qui se voudrait poète, subvient aux besoins de la famille en travaillant dans une usine de chaussures et saisit le moindre prétexte pour filer au cinéma. Quant à Laura, son aînée de deux ans, d’une timidité maladive, voire inquiétante, elle ne quitte pas l’appartement et consacre des heures à entretenir sa collection d’animaux en verre filé... Un soir, une solution semble se présenter en la personne de Jim O’Connor, “gentil jeune homme ordinaire” qu’Amanda verrait bien se fiancer à Laura. Mais Jim n’est qu’un rêve illusoire de plus, sans doute le dernier... Une famille fusionnelle, liée par une commune vulnérabilité, que la visite de Jim, l’ami de Tom, va faire imploser.
Chacun s'occupe de sa place
after boire un verre