Mehdi-Georges Lahlou par ses travaux récents incarne la concordance entre la vocation et les aspirations de l’artiste et celles de l’alchimiste.
Cette exposition, exclusivement composée d’« œuvres au noir », décline différents dispositifs qui semblent avoir été confrontés à l’épreuve du feu caractérisant la première phase de transmutation alchimique.
Il en résulte une dominante d’un noir lumineux aux subtilités changeantes. Le buste-autoportrait de l’artiste, orné de grenades et au classicisme antique du style des Hermès du néo-attique, offrant une ténébreuse quintessence à l’ensemble.
Tout autour comme des tentures anthracites voilant les cloisons de la galerie, des photographies de poilus nord-africains conservées au Musée In Flanders Field semblent recouvertes d’un drapé solennel charbonneux.
La suite s’organise autour d’une sculpture totémique aux fleurs séchées, quelques herbiers aux fleurs affleurant à peine ou aux palmiers là encore de forme totémique.
L’ensemble à l’élégance minimale irradie des 50 Nuances de ce fameux coloris Aile de corbeau annonciateur de l’accomplissement de l’œuvre au noir.
L’artiste nous y invite à la célébration non d’un deuil, mais à la renaissance métamorphosique que celle-ci semble annoncer.
Les œuvres agencent un sublime Mausolée symbolique aux références mythologiques puissantes qui ensemble démultiplient nos sensations, nos impressions voire nos interprétations…
Un Cénotaphe qui célèbre également l’héroïsme des Zouaves, goumiers et autres tirailleurs inconnus à qui l’artiste dresse un monument les inscrivant dans la légende, ultime étape avant l’immortalité.
Dans ce théâtre d’ombres baroque, tout évoque l’éternité en nous rappelant que le corollaire au Thanatos n’est autre que le Éros, Dieu du désir et symbole de la pulsion de vie.
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