Médéa Mountains

Médéa, petite ville de l’Atlas algérien, a été durant la « décennie noire » (1992-2002), le théâtre de crimes et de massacres. La plus jeune soeur d’Alima Hamel y est assassinée. De cette tragédie, familiale et nationale, la chanteuse et poète tire un spectacle musical poignant.

« Morte de mort violente » écrit le médecin légiste. Alima Hamel ne peut accepter la froideur de ce constat. Comment raconter l’histoire de cette soeur assassinée ? Au départ, seul un chant abstrait lui permet de témoigner, tant la violence est indicible. Puis les mots viennent : les souvenirs de sa famille et de ses soeurs abandonnées en Algérie. Alima Hamel livre un texte autobiographique dont le traumatisme familial croise celui d’une guerre civile dont on parle peu encore aujourd’hui. Le récit puissant et les chants saisissants de beauté de cette poète algérienne constituent, avec la « cartographie de la mémoire » imaginée par Aurélien Bory, un acte fort de résilience.

Chacun(e) avec sa place (BR, weclap...)