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Dubuffet multiplie les vues de son quartier représentant les passants de la place de L’Estrapade (Ve arrondissement) dès les années 1940. Les façades d’immeubles dominent en arrière-plan et les enseignes des commerces inscrites en lettres capitales y sont notamment mises en lumière. Tous les éléments du paysage urbain qui traverseront l'œuvre de l'artiste sont déjà présents à cette période : les immeubles, les enseignes de commerces, les passants dans la rue, les transports, le Métro et les automobiles. Autant de scènes de vie à découvrir à travers ce parcours.
Thème cher à Jean Dubuffet, la ville traverse tout son œuvre dessiné, peint, sculpté et gravé dès les années 1940 et ce, jusqu’à la fin de sa vie. Il anticipe ainsi, 20 ans avant, les rues bariolées et folles de sa série « Paris Circus ». En 1961, son retour dans la capitale après quelques années passées à « célébrer le sol » dans la région de Vence l'amène à changer de direction. Le grouillement permanent des passants, d’autobus et d’automobiles ; la récente frénésie consommatrice des parisiens et les dineurs des restaurants sont autant de motifs d'inspiration pour l'artiste.