Soirée Ciné Débat JEUDI 8 DECEMBRE à 20h30 organisée par l'ADEMUB en partenariat avec le cinéma autour du film "Marcher sur l'eau" de Aïssa Maïga.
Le débat, animé par un connaisseur de la problématique de l'accès à l'eau en Afrique, en ces temps de dérèglement climatique s'annonce passionnant.
Au nord du Niger, le village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, se bat pour avoir accès à l’eau. Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes, marche des kilomètres pour aller puiser l'eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d'être assidus à l'école. L'absence d'eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Or, il suffirait d'un forage pour apporter l’eau tant convoitée au centre du village et offrir à tous une vie meilleure.
Le contexte du film
Dans le monde, environ 2,2 milliards de personnes n’ont pas d’accès direct à l’eau potable. Chaque jour, ce sont 10 000 personnes qui succombent en raison du manque d’eau ou de maladies dues à la consommation d’eau contaminée. Le Niger, pays semi-désertique au cœur de l’Afrique subsaharienne, est frappé de plein fouet par le changement climatique et les sécheresses à répétition. Mais il est aussi l’un des endroits au monde où le combat des communautés rurales et de leurs habitants pour résoudre ce problème, avec le soutien du gouvernement, est le plus déterminé et dynamique.
Quelques faits édifiants sur l’accès à l’eau potable à travers le monde, d’après l’OMS :
- 785 millions de personnes ne disposent même pas d’un service de base d’alimentation en eau potable (c’est-à-dire, situé sur le lieu d’usage, disponible à tout moment et exempt de toute contamination) et 144 millions d’entre elles doivent utiliser des eaux de surface.
- Dans le monde, 2 milliards de personnes utilisent des points d’eau contaminés par des matières fécales.
- D’ici 2025, plus de la moitié de la population mondiale vivra dans des régions soumises au stress hydrique.
- Dans les pays les moins avancés, 22 % des établissements de santé n’ont aucun service d’alimentation en eau, 21 % aucun service d’assainissement et 22 % aucun service de gestion des déchets.