CHACUNE // CHACUN AVEC SON BILLET OU RÉSA
Située au croisement de plusieurs disciplines, la pratique artistique de Thomas Mailaender interroge le rôle et la fonction première de l’image par une approche protéiforme de la photographie. Artiste multimédia basé à Marseille, Mailaender poursuit de nombreuses recherches visuelles par l’utilisation de différentes techniques photographiques mais aussi par l’ajout de matériaux singuliers réinvestis dans un contexte muséal.
Ses installations, souvent monumentales, interrogent la place de l’image et sa matérialité dans nos sociétés par l’incorporation de photographies trouvées sur Internet mais aussi dans des brocantes et des marchés aux puces. Collectionneur invétéré d’images anonymes, Thomas Mailaender a rassemblé un corpus de plus de 11 000 documents dans une importante collection intitulée « The Fun Archaeology », dont une partie sera présentée. Explorant les archives du numérique, l’artiste y déniche des images vernaculaires, souvent insolites, qui mettent en exergue l’absurdité des comportements humains. Symptomatiques de nos sociétés ultra-connectées, les sujets explorés par l’artiste questionnent l’image comme objet institutionnel et sa réappropriation à des fins artistiques.
La photographe et vidéaste Anne-Lise Seusse présente son projet initié suite à l’invitation de la sociologue et enseignante chercheuse Amélie Nicolas à questionner le devenir des anciennes colonies de vacances sur le littoral vendéen, ainsi que les projections de submersion à venir. Anne-Lise Seusse prend comme lieu de recherche Saint-Hilaire-de-Riez, commune vendéenne qui comptait jusque dans les années 1970 plus d’une dizaine de centres de vacances, nés d’une volonté politique d’accueillir les enfants issus de la « banlieue rouge » (villes communistes entourant Paris) après la Seconde Guerre mondiale, et s’intéresse plus particulièrement à l’une de ses colonies, abandonnée en 2018.