Pour la première fois depuis sa création, la célèbre bande dessinée Lucky Luke, qui s’est déjà vendue à plus de 300 millions d’exemplaires, s’attaque à la question de l’esclavage et du racisme.
Le défi éditorial était immense : trouver un équilibre entre les codes traditionnels qui ont fait le succès du cowboy qui « tire plus vite que son ombre » et une exploration historique de la condition des Afro-Américains dans le sud ségrégationniste des États-Unis durant la deuxième moitié du XIXe siècle.
Dans ce contexte marqué par le mouvement Black Lives Matter, la publication de Lucky Luke Un cow-boy dans le coton, BD construite autour de la question de l’esclavage et du racisme, constitue un événement.
Elle permet en effet de questionner le rôle pédagogique et éthique des produits culturels de divertissement comme la bande dessinée.
Au travers de l’humour et de la parodie, l’auteur de Lucky Luke nous propose une histoire du racisme en montrant ses effets dans la société post-esclavagiste du sud des États-Unis.
Il contribue ainsi, au niveau du débat public, à bâtir une mémoire commune et apaisée de l’esclavage et amène le lecteur, petit comme grand, à mettre en miroir l’hier et l’aujourd’hui du racisme.
Avec la participation de
Jul, auteur de Lucky Luke | Aïssa Maïga, comédienne et productrice | Mamadou Diouf, historien (université de Colombia) | Dominique Day, expert auprès des Nations Unies | Jacqueline Gomes-Neves, activiste et actrice institutionnelle | Oxmo Puccino, rappeur et poète |
Modérée par Louise Thurin
La rencontre sera suivie d’un échange entre les participants
et de jeunes élèves du réseau des écoles associées de l’Unesco.