Lucas Ribeyron "Derniers travaux"

Lauréat du prix Pierre Gautier-Delaye, l’artiste est résident de la Cité Internationale des Arts en 2019. Il participe à l’exposition « Appareiller » au Palais de Tokyo en 2017 puis « 100% l’Expo » lors du « Festival 100% » à la Villette en 2019 ainsi qu’à de multiples manifestations à la Villa Belleville et Shakirail.
Partant du constat d’un retournement de la perception du monde qui s’observe et s’épie en permanence, l’artiste urbain envisage le système de vidéo-surveillance comme un point de vue narratif.
La perception détournée devient le terrain de multiples jeux, la mise en abîme est infinie.
Si au début du XXème siècle le rapport à la peinture est questionné avec l’arrivée de la photographie; avec l’apparition des nouveaux moyens de captation contemporains, c’est le rapport au monde, à l’esthétique, à l’iconographie et à la réalité qui devient interrogation pour l’artiste.
En effet, sa fascination pour ce système de contrôle et le rapport à l’image qu’il suscite est fondée sur de multiples constats et devient l’essence de sa démarche.
La recherche sous-jacente est la tension, la limite, chaque image retransformée selon l’œil de l’artiste requiert son ambivalence.
Le rapport au square est une riche illustration de ce qui se joue chez l’artiste. Le terrain de jeux de l’enfance vient se confronter à la limite. Les squares de Lucas Ribeyron sont toujours « entre-deux », entre deux sociétés qui s’observent, l’espace est à la limite de deux mondes où se joue la distance à la ville : ceinture urbaine ou dans la ville, que font ces silhouettes qui courent ? S’échappent-elles ? S’amusent-elles ?