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Love Hotel : un voyage photographique à travers les façades des love hotels japonais

L’exposition Love Hotel, fruit de la deuxième collaboration entre la Galerie du Jour agnès b. et François Prost, réunit une fascinante collection de photographies de façades de Love Hotel japonais, prises en 2023 au fil d’un voyage en voiture reliant Tokyo à l’île de Shikoku. Ce projet propose une plongée inédite dans un Japon à la fois méconnu et évocateur. Le photographe dresse ici un portrait vernaculaire et singulier du pays, explorant les bords de routes où se mêlent l’ordinaire et l’insolite. Entre enseignes vieillissantes, façades colorées et bâtiments à l’architecture fantasque, ces lieux emblématiques révèlent une facette moins documentée de la culture nipponne. En filigrane, Love Hotel interroge les dynamiques sociales et intimes au Japon. Ces établissements, initialement conçus pour offrir un espace de discrétion et d’intimité aux couples, reflètent un mode de vie où l’acte amoureux trouve parfois difficilement sa place dans le cadre domestique, souvent contraint par le manque d’espace ou par la proximité familiale. Ainsi, les Love Hotels s’inscrivent dans une histoire sociale et culturelle complexe, à la croisée des tabous, de la modernité et des besoins humains. Aujourd’hui, les Love Hotels continuent d’évoluer pour s’adapter aux changements des mœurs et des attentes.

Harmony Korine dans la collection agnès b. depuis 1997

agnès b. présente la nouvelle exposition de sa collection à La Fab., dédiée à l’œuvre d’Harmony Korine dont elle possède la plus grande collection au monde.

Harmony Korine, né en 1973 à Bolinas, Californie (Etats-Unis), connu en tant que réalisateur pour ses films comme Gummo ou Spring Breakers, est une figure de proue de la culture underground des années 90 et du cinéma indépendant américain. C’est un artiste pluridisciplinaire, à la fois cinéaste, écrivain et plasticien, dont la pratique résiste à toute catégorisation. Improvisation, humour, répétition, nostalgie et poésie unissent les aspects disparates de sa production qui repose sur une expérimentation inlassable et un parcours d’essais et d’erreurs, produisant ce qu’Harmony Korine appelle le “Mistakist Art” (un art de l’erreur). L’œuvre d’Harmony Korine, délibérément erratique, figurative et abstraite dans toutes ses formes, brouille les frontières et parvient à attirer et repousser simultanément les spectateurs, les plongeant dans une atmosphère hypnotique et surnaturelle.