Kazakhstan, Japon : 2019
Titre original : The Horse Thieves. Roads of Time
Réalisation : Yerlan Nurmukhambetov, Lisa Takeba
Scénario : Yerlan Nurmukhambetov
Interprètes : Mirai Moriyama, Samal Yeslyamova, Madi Minaidarov
Distribution : ASC Distribution
Durée : 1h24
Un western très particulier
Le titre, Les voleurs de chevaux, les paysages dans lesquels se déroule l’action, une steppe au pied d’une chaine de montagne et dans laquelle les arbres sont rares, tout laisse penser qu’on a affaire à un western. Une impression qui n’est pas franchement fausse. On a même droit à une poursuite entre 2 cavaliers avec échange de coups de feu. Toutefois, si western il y a, il s’agit d’un western très particulier. Un western dont le personnage principal est un garçon de 10 ans, un western dans lequel Olzahs et Kairat, l’homme mystérieux, chevauchent au pas et non au grand galop, un western où il n’est pas question de vengeance dans lequel le réalisateur fait souvent appel à des ellipses et qui prend des chemins de traverse pour s’intéresser aux travaux des champs au sein d’une communauté paysanne, aux enfants du village émoustillés par la vision d’un couple qui se baigne dans la rivière, à la description du marché dans une petite ville du Kazakhstan, aux rites des prières et des obsèques musulmanes. De l’action, certes, il y en a, mais très peu, distribuée au compte-goutte. De la tension, il y en a, beaucoup, et la façon d’obtenir cette tension mérite d’être rapportée : alors que, le plus souvent, dans les westerns d’antan, la musique était chargée de générer des sentiments chez les spectateurs, et, tout particulièrement, lorsqu’il s’agissait d’un sentiment de peur, il n’y a pratiquement pas de musique dans Les voleurs de chevaux. Et c’est justement cette quasi absence de musique qui est la cause principale de la tension que l’on ressent en tant que spectateur !
Suivi d'un after dans le quartier si souhaité.
Liste d'attente non acceptée pour un "plus" de convivialité.