Paris, première moitié du XIXe siècle : une population qui dépasse le million d’habitants, des rues étroites, sinueuses et mal éclairées, des épidémies, dont une de choléra en 1832.
Il est littéralement impossible de traverser en ligne droite la capitale du nord au sud ou d’ouest en est, tant les contournements de tel édifice ou de telle maison sont nécessaires.
Louis-Napoléon, rentré de son exil londonien en 1848 et élu président de la République française, avait été fortement impressionné par l’architecture aérée et moderne des quartiers ouest de la capitale anglaise, reconstruite à la suite de l’incendie qui l’avait ravagée au XVIIe siècle.
Pour lui, c’est le modèle à suivre. Il déclare en 1850 :
«Paris est bien le cœur de la France, mettons tous nos efforts à embellir cette grande cité, à améliorer le sort de ses habitants. Ouvrons de nouvelles rues, assainissons les quartiers populaires qui manquent d'air et de jour, et que la lumière bienfaisante du soleil pénètre partout dans nos murs.»