Suggestives, les images géométriques aux lignes temporelles, évoquent une mémoire lointaine aux tons clairs-obscurs. Langage mélancolique, architecture brute et moderne rappelant Le Corbusier, le paysage semble néanmoins se déformer. Troncs zigzagants, perspective décalée, ces lieux semblent lourds de sens et de souvenirs. Ils évoquent un espace pictural et mental tridimensionnel. Les toiles de l’artiste rappellent un peu Cézanne, avec ce sud de la France, ses touches étirées de matières, ses coulures. On retrouve un mélange paradoxal entre paysage urbain et végétation, entre lumière, chaleur et rigidité. Jérémy peint comme un auteur. Il utilise le figuratif, mais seulement pour déconstruire la réalité, en offrir une vision, une épiphanie. Et y révéler la forme et non le fond : c’est elle qui raconte quelque chose.