Une invitation pour la première personne qui me la demande.
Les Miserables
Œuvre siècle, œuvre monstre, véritable cathédrale de la littérature certes, pour autant, Les Misérables, ce n’est pas un monument
figé, mais plutôt une somme d’échos vivants, vibrants. Rien qu’à évoquer son titre, des noms et des images affluent pêle-mêle : Fantine, Jean Valjean, le couple Thénardier et bien sûr Gavroche, chantant fièrement sur les barricades. La compagnie de la jeunesse aimable, menée par Lazare Herson-Macarel, a eu à son tour envie de plonger à corps perdu dans cette somme littéraire, de se frotter à sa poésie dans toute son immensité, en rêvant à une version "XXIe siècle", fidèle à l’esprit du grand poète. Tenter de transposer au théâtre et en 2021 le tableau de la misère sociale et humaine du XIXe siècle, un pari fou peut-être, enivrant à coup sûr. Nous avons besoin de ce trésor d’utopie et de poésie pour vivre. Loin de se résumer à son être historique, l’homme porte des illusions, des désirs et des rêves. Qui seraient pour nous aujourd’hui "ces" misérables que sont Cosette, Fantine, Marius ou Valjean ? Les choses ont-elles changé ? La scène nous tend une fois de plus un miroir grossissant pour mieux rêver et concevoir peut-être une nouvelle utopie sociale.