Table ronde précédée du film Les Glaneurs et la Glaneuse.
Sylvain Dreyer (enseignant et critique), Pierre-Antoine Bourquin (auteur), Antoine Compagnon (auteur et académicien) et Nathalie Mauffrey (autrice de La Cinécriture d'Agnès Varda) évoquent le documentaire d'Agnès Varda, son regard sur la pratique du glanage, et l'usage novateur de petites caméras numériques.
Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.
60 Mn
France / 2000 / 82 min / DCP
Un peu partout en France, Agnès a rencontré des glaneurs et glaneuses, récupérateurs, ramasseurs et trouvailleurs. Par nécessité, hasard ou choix, ils sont en contact avec les restes des autres. Leur univers est surprenant.
Aux quatre coins de la France, la rencontre d'Agnès Varda avec des adeptes du glanage et du grappillage. Filmé en DV, Les Glaneurs et la Glaneuse passe au crible une société du gaspillage, qui oblige des laissés-pour-compte à lutter pour leur survie. Sans jamais devenir une analyse didactique, ce « road-documentary », comme le surnomme Varda, égrène un ensemble de portraits touchants, où des invisibles sont enfin mis en lumière. Dans un mélange d'impertinence et de radicalité, Varda se caractérise, elle aussi, comme une glaneuse de plans, soudain rattrapée par l'urgence du temps qui passe.