A mi chemin entre le théâtre et le mime, Elliot Jenicot donne corps à sa manière aux textes de Raymond Devos.
Il jongle avec ses mots, manie avec talent son verbe si maîtrisé et son humour corrosif. Dans cette interprétation très personnelle, Elliot Jenicot questionne sa propre histoire d’artiste atypique, depuis ses années au music- hall jusqu’à son entrée à la Comédie Française.
Il y a un homme qui manifestement s’est fait tout seul. Et qui s’est raté. C’est ce qu’il nous dit, d’entrée de jeu. Et cette entrée de jeu, nous nous y engouffrons derrière lui. Le voici monsieur Loyal de lui-même. Un seul en scène habité par deux propriétaires : le premier, Elliot Jenicot, celui qu’on voit, qu’on écoute, qu’on entend respirer et transpirer et le second, Raymond Devos, celui qui plane, dont les mots-bijoux ont trouvé preneur, parleur, raconteur, joueur.
Les quelques mots de Elliot Jenicot concernant la pièce.
Les fous ne sont plus ce qu’ils étaient: “Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Cette rencontre avec les mots et l’imaginaire de Raymond Devos, est bien plus qu’un rendez-vous. Cela va bien au delà d’une interprétation ou d’un hommage, c’est à la fois mystérieux et magique de ne plus savoir ce qui appartient à l’auteur ou ce qui m’appartient. Crée avec la complicité artistique de Laurence Fabre, le spectacle questionne mon histoire d’artiste, ma quête de comédien, ma réflexion sur le monde qui nous entoure. “Etre fou en toute circonstance, mais rester raisonnable pour ne pas se perdre”. R. Devos.”
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