À l’occasion du 50e anniversaire de la performance
qui a propulsé l’artiste coréen Lee Kang So vers une
renommée internationale lors de la 9e Biennale de Paris
en 1975, l’œuvre est de retour dans la capitale française
pour la première fois dans une exposition à Thaddaeus
Ropac Paris Marais. La performance d’avant-garde,
dans laquelle Lee Kang So présente un poulet vivant
comme artiste, sera accompagnée d’œuvres en toile de
chanvre réalisées la même année, ainsi que des œuvres
photographiques, vidéo et sculpturales qui retracent
l’ensemble de sa pratique au cours des années 1970. Une
sélection de peintures témoignant de l’évolution de l’art
de Lee Kang So dans les décennies qui ont suivi cette
période décisive sera également exposée.
Dans les années 1970, à travers des performances et des
installations avant-gardistes, Lee Kang So a développé une
pratique expérimentale qui a profondément marqué l’évolu-
tion de l’art contemporain en Corée. Sa réputation interna-
tionale a été cimentée à la Biennale de Paris de 1975 avec
la présentation de Untitled-75031 au Musée d’Art moderne
de la Ville de Paris – une œuvre qu’il a co-réalisée avec
un poulet emprunté qui, attaché à une mangeoire en bois
entourée de craie en poudre, a exploré la zone autorisée
par son attache en laissant des empreintes crayeuses sur
le sol. En l’honneur du 50e anniversaire de l’œuvre, celle-ci
sera exécutée à nouveau dans la galerie de Paris Marais,
le poulet laissant ses traces poudreuses le 12 septembre
2025 lors du vernissage de l’exposition.
L’œuvre finale, qui sera présentée jusqu’à la fin de
l’exposition, comprend ces traces concentriques
poussiéreuses de la présence du poulet sans l’animal
lui-même. Figure de proue du mouvement de l’art pro-
cessuel qui est apparu en Corée dans les années 1970,
Lee Kang So transcende sa propre autonomie artistique
pour exprimer l’immatériel – la présence et l’absence,
le temps et l’éphémère – une exploration qui est égale-
ment mise en évidence par l’exposition de photogra-
phies historiques de Untitled-75031, qui accompagnent
chaque réinstallation de l’œuvre. Lorsque les visiteurs
découvrent l’œuvre, seules les traces matérielles et
photographiques de sa création demeurent, formant
ainsi une invitation à imaginer comment elle a vu le jour.
Comme le dit l’artiste : « Je pense que le monde est
ainsi, façonné davantage par ce qui est absent que par
ce qui est visible. »
Liste des inscrits (1/5 reste 4)
Liste d'attente 
Sois le premier à poster un commentaire sur cette sortie !