“Aujourd’hui, nous sommes un collectif. Intitulé CELLA, il tire son nom de la partie close des temples romains, à la fois petite chambre pour les voyageurs et siège de lʼidole.
Nos pratiques convergent autour dʼun intérêt pour lʼespace où s’y meuvent des formes architecturales et des métamorphoses de ses vivants. Nous accordons une attention toute particulière aux matériaux. Nous voulons comprendre ce quʼune matière est capable de produire et comment se mettre en correspondance avec ; elle nous apparaît comme mouvement, flux et variation. Il y a une volonté de rupture avec le modèle selon lequel, des formes issues de lʼesprit seraient imposées à la matière inerte. Nous cherchons à saisir le moment où l’action humaine vient rencontrer un processus naturel.
Cette pensée nous amène vers une réflexion sur lʼoutil comme prolongement du corps ainsi que sur le « poïen », cʼest-à-dire ce par quoi lʼhumain, via des gestes, des mots, des objets, configure sa propre sphère dʼhabitation au sein du monde qui lʼentoure et le fascine. Le travail de la main nous apparaît alors comme capital. Cʼest par le « faire » que nous construisons un environnement répondant à nos propres mythes. Dans une dynamique commune, nous voulons rapprocher nos travaux afin de créer une sorte de ruine anachronique, une architecture organique ; le vert sur lʼarcade.”