La Première Guerre Mondiale fait rage. Dans le désert d’Arabie, à l’époque contrôlé par l’Empire Ottoman, allié de l’Allemagne, se joue l’avenir de tout le Moyen-Orient. Thomas Edward Lawrence, passionné par la culture arabe dont il maîtrise la langue et les dialectes locaux, gagne la confiance des Arabes, qui le considèrent désormais comme l’un des leurs.
Le succès de l’opération de sabotage du chemin de fer du Hejaz, menée par les tribus et commandée par Lawrence, rassure les dirigeants arabes sur l’engagement britannique à défendre la cause que l’Occident lui-même leur a suggérée : celle de la création d’une nation arabe unie et indépendante.
Mais ce que Lawrence ignore, c’est que les gouvernements français et anglais ont déjà secrètement signé l’accord Sykes-Picot, qui prévoit, une fois la guerre gagnée, le découpage de la région à leur seul profit…
Jusqu’où ira la loyauté de Lawrence à l’égard de ses frères d’armes quand il mesurera l’étendue du mensonge orchestré ?
« Coup de cœur. La troupe, irréprochable, nous transporte loin et ailleurs. Elle compose un chœur en parfaite osmose avec les musiciens. Magnifique ! » Le Figaro
« Un voyage historique, onirique et puissant. À voir absolument. » La Provence
« Une épopée théâtrale et inventive. Eric Bouvron excelle à éveiller l’imaginaire du public. Un spectacle instructif et divertissant, très applaudi. » France Info : Culture
« ★★★ Un spectacle enlevé, brillant, prenant. » L’Obs
« Inspiré de la vie de Thomas Edward Lawrence, le "Lawrence d'Arabie" d'Eric Bouvron nous emmène dans un périple à travers la péninsule arabique. On retrouve avec plaisir l'inventivité de l'auteur et metteur en scène Eric Bouvron dans ce qui est à la fois récit d'histoire et épopée théâtrale. » Franceinfo
Lawrence d’Arabie se déroule pendant la période chaotique des derniers jours de l’Empire ottoman, au Moyen-Orient. T. E Lawrence se retrouve en plein centre de cette tourmente et va jouer un rôle important pour l’armée britannique et pour les tribus arabes.
Le spectacle repose sur le dilemme impossible auquel Lawrence est confronté lorsqu’il découvre que le combat qu’il mène, que ce soit pour les Anglais ou pour les Arabes, n’est bâti que sur un mensonge, dont il n’est pas l’auteur.
Une part importante de la recherche s’est faite lors d’un voyage en Jordanie, à la rencontre d’historiens et de Bédouins, pour mieux comprendre leur vision de cette période et surtout qui était ce personnage – complexe, contradictoire mais pourtant légendaire à leurs yeux. La pièce est écrite en cinq actes, divisés eux-mêmes en plusieurs scènes courtes. Les lieux où se déroule l’action sont multiples : du passé – avec des flashbacks en Irlande –, au présent – des sites des ruines de Karkemish au sud de l’Anatolie, aux quartiers généraux britanniques ou au palais de Hussein, le roi du Hedjaz ; du marché des chameaux au Caire à la tente du prince Fayçal ; du désert du Nefoud à Buckingham palace sous la pluie ; du cottage isolé de Lawrence à la signature du traité de Versailles à Paris… –
Le chœur est composé de huit comédiens, qui jouent tous les rôles autour de Lawrence. Les comédiens et les musiciens restent sur le plateau pendant toute la durée de la pièce et tout changement s’opère à vue. Le chœur habille et déshabille les personnages, donnant l’impression qu’ils apparaissent et disparaissent. Eric Bouvron s’appuie sur sa formation de chorégraphe pour élaborer les mouvements du chœur et l’utilisation de l’espace ; parfois structurés, comme au théâtre, ou l’espace et le temps sont essentialisés (il suffit d’un pas pour suggérer la traversée du désert, par exemple) ; parfois expansif et généreux, comme dans les chorégraphies d’Alvin Ailey. La musique de Lawrence d’Arabie est à l’image du protagoniste : européenne, mais avec ce sentiment déraciné, fasciné par l’Orient, avec sa fougue, ses doutes et ses espoirs. Fidèle à lui-même, Eric Bouvron refuse une musique « accessoire », mais en fait bel et bien un partenaire au service du jeu d’acteur et de l’imaginaire du public, comme un décor monumental contenu dans quelques notes. Trois musiciens (chant, violon, accordéon, percussions, saz...) composent et improvisent sur scène. Ils se mêlent physiquement aux comédiens – eux-mêmes amenés à chanter et à danser – dans une symbiose forgée au fil de mois de travail.