Laurent GRASSO
ANIMA
vernissage
Cet automne, le Collège des Bernardins invite Laurent Grasso (représenté par Perrotin) à investir entièrement le bâtiment avec une série de nouvelles créations : peintures, vidéos, installations. Cette exposition totale s’inscrit dans le cadre des travaux de recherche de la chaire Laudato si’. Pour une nouvelle exploration de la Terre initiée par le Collège des Bernardins en 2021 dans le sillage des travaux du philosophe Bruno Latour et dirigée par Grégory Quenet, historien de l’environnement et commissaire de l’exposition.
Fruit de cet échange fertile entre art et recherche scientifique, la démarche artistique de Laurent Grasso prend également racine dans des lieux qui concentrent différents récits et mythologies. Ainsi pour ce nouveau projet l’artiste s’est particulièrement intéressé aux phénomènes d’un lieu à la force mystérieuse et tellurique, le Mont Sainte-Odile, dominant la plaine d’Alsace.
Le film Anima qui en résulte est une « plongée hypnotique dans un état de conscience démultipliée, à la frontière de l’humain et du non-humain. Un point de vue hybride qui pourrait être tout à la fois celui d’un esprit, d’un instrument de mesure scientifique, d’un animal, d’une intelligence artificielle, d’un organisme ou d’une machine. Cette conscience diffractée perçoit la réalité concrète autant qu’immatérielle d’un étrange « mur païen » le long duquel adviennent des évènements et des phénomènes », détaille Grégory Quenet.
« J’ai eu l’idée en marchant près du mur de faire sortir des flammes sans que l’on puisse identifier leur source, un peu comme des flammes magiques, suspendues et déconnectées. » Laurent Grasso
Le bâtiment cistercien du Collège des Bernardins, enraciné depuis des siècles sur un terrain à l’origine marécageux et instable, mais présentant une grande finesse architecturale, a également inspiré l’artiste qui y présentera une nouvelle série de peintures venant enrichir sa série Studies into the Past. Ce vaste projet, conceptuel intégrant des éléments propres à ses films dans des peintures exécutées à la manière des Maîtres de la Renaissance, reprendra cette fois des phénomènes (nuages, flammes en suspension) dans des architectures historiques. Enfin des néons et des sculptures en bronze complèteront l’installation dans l’ancienne sacristie et la nef du Collège des Bernardins.
A priori ouvert a tous sans reservation. Ce sera parfait avant Chaillot, en plus d'etre a cote du bureau. Lili, tu viens ? ;-)