La Traviata by Giuseppe Verdi
Lien vers l’Opéra :
Opéra de Paris
i La Traviata
Opéra en trois actes, dont le livret est de Francesco Maria Piave, et la musique de Giuseppe Verdi.
Inspiré du roman et de la pièce de théâtre La Dame aux camélias (1847/1852) d’Alexandre Dumas fils, l’opéra fut créé à Venise au Théâtre de La Fenice, le 6 mars 1853.
La version de La Traviata qui sera présentée à l’Opéra de Lille est mise en scène par Irina Brook et dirigée par Jean-Claude Casadesus avec l’orchestre national de lille.
La Traviata raconte l’histoire de Violetta, courtisane de santé fragile, qui choisira de renoncer à sa vie mondaine parisienne par amour pour Alfredo Germont, puis devra renoncer à cet amour par sacrifice.
Le saviez-vous ?
i Du Roman à l’Opéra, Alexandre Dumas fils (1824-1895) écrit le roman La Dame aux camélias en 1848.
Sans être autobiographique, ce roman évoque la vie d’une célèbre courtisane Marie Duplessis qui fut sa maîtresse.
Comme Marguerite Gauthier, l’héroïne du roman, Marie Duplessis (1824-1847) issue d’une famille modeste devint l’une des “cocottes” les plus mondaines de Paris, aux amants illustres.
D’une grande beauté et sensualité, elle avait choisi pour emblème le camélia, fleur onéreuse, sans odeur et éphémère.
Atteinte de phtisie (tuberculose pulmonaire), elle mourut à l’âge de 23 ans.
En 1849, Alexandre Dumas fils en écrit une adaptation théâtrale qui ne sera créée, pour des problèmes de censure, qu’en 1852 au théâtre du Vaudeville. Ce drame en 5 actes connaît tout de suite un immense succès.
Dans cette version quelque peu édulcorée, pour ne pas choquer la société bourgeoise, l’héroïne est moins virulente, ses problèmes financiers atténués et elle ne meurt plus seule mais entourée de tous, y compris du père de son amant, ainsi pardonnée et réconciliée avec le monde bourgeois.
De séjour à Paris, Giuseppe Verdi (1813-1901) assiste en 1852 à l’une des représentations de La Dame aux camélias. Il est séduit par ce drame qui n’est pas sans rappeler son histoire personnelle : sa liaison avec la soprano Giuseppina Strepponi difficilement acceptée par son entourage provincial, la société mondaine parisienne qu’il côtoie régulièrement... Lorsque, de retour en Italie, La Fenice de Venise lui commande un opéra, il s’adresse au librettiste Francesco Piave pour l’adaptation de la pièce de Dumas.
Dans l’opéra, l’histoire est transposée au XVIIe et le statut social de l’héroïne, Violetta, est plus flou.
Les sentiments et l’intériorité du personnage seuls prédominent.
D’abord intitulé Amore e morte, il devient La Traviata signifiant en italien La dévoyée.
Si la première représentation le 6 mars 1853 est un véritable fiasco (probablement en raison des solistes), les représentations qui suivirent furent plus mitigées et la reprise un an plus tard, un triomphe incontestable.
L’opéra a épuré la pièce pour en garder une structure signifiante et mettre en avant l’évolution dramatique.
Bonne séance
A bientôt
Julie