Texte : Jean-Claude Grumberg, Adaptation et mise en scène : Charles Tordjman, Avec : Eugénie Anselin, Philippe Fretun, Et la participation de : Julie Pilod
« Tandis qu’agonisait l’humanité. »
Pauvre Bûcheronne n’a pas d’enfant, elle se lamente. Elle regarde passer les trains, la voie de chemin de fer n’est pas loin. Ça l’occupe. Soudain, on balance un paquet du wagon, enveloppé dans un châle de soie rare. Elle le ramasse. C’est une petite fille de la tribu des « sans-cœur », de ceux qui « voyagent gratos en trains spéciaux ». 1942, hiver, Pauvre Bûcheron apprivoise à son tour la môme, qui deviendra pour lui aussi « la plus précieuse des marchandises ». Jean-Claude Grumberg compose un conte féérique, glacé d’humour, qui contient son œuvre toute entière.
Après Vers toi terre promise et Moi je crois pas !, le metteur en scène Charles Tordjman, ancien directeur du CDN de Nancy, fondateur du festival Passages, poursuit son compagnonnage avec l’auteur au Rond-Point. Il adapte la fable fantastique à monstres vert-de-gris et têtes de mort, à soldats Rouges et à chaussons en peau de renardeaux. L’ironie comme la poésie mettent en demeure de penser, et sauvent peut-être du chagrin.