D’Edouard VII à Alexandre Dumas père
Le corps humain a été l’objet de soins constants par les sculpteurs. L’Antiquité nous a donné des représentations des dieux et des déesses dénudés, qui ont servi de modèles tout au long de la Renaissance.
La nudité absolue devient peu à peu une indécence, et les corps, idéalisés, perdent toute sensualité.
Pigalle, en 1776, montrant Voltaire âgé, demi nu, suscite un scandale par le réalisme qu’il apporte au corps fripé d’un vieillard, puis c’est au tour de Pajou lorsqu’il expose en 1785 sa Psyché, le corps entièrement nu, plein d’une sensualité troublante, et le visage marqué par la plus extrême douleur.
La polémique qui entoure ces oeuvres et le réalisme qui les sous-tend ouvre bientôt un nouveau débat : en quelle tenue est-il honorable de représenter les Grands Hommes ?
Le temps des Héros étant révolu, on les a tout d’abord parés comme des empereurs romains sous l’égide de David. Désormais on les habillera comme des hommes. Par ce biais, la sculpture fait descendre les bronzes de leur piédestal et les mêle au vulgum pecus, vêtus bientôt d’une simple redingote : ce sont des citoyens parmi les citoyens.
Ce caractère immédiat transforme peu à peu la statuaire commémorative en un véritable art de propagande, qui représente les héros de la Révolution et rend hommage aux petits et grands bienfaiteurs de l’Humanité et de la France ou au petit peuple de Paris.
Pour marquer toujours plus l’esprit des spectateurs, les sculpteurs rendent leurs œuvres encore plus familières en les habillant selon la mode du jour, ou au contraire les enveloppent de mystère en les affublant de costumes historiques.
Notre balade nous mènera du 9è au 17è arrondissement.
La sortie pourra être annulée en cas de trop mauvais temps : connectez-vous sur le site avant de partir.
Merci de ne vous inscrire que si vous avez vraiment l'intention de venir et seulement après avoir vérifié votre disponibilité.
Pour plus de convivialité, la liste d'attente ne sera pas acceptée.