1 place à 3,50 € à demander en commentaires (profil sans aucun carton et fiable)
La meringue du souterrain est le fruit pourri et magnifique de ces longs mois d’isolement.
Pour cette nouvelle création du Zerep, il est question de l’art scénique dans ce qu’il a de plus brut et de plus libre.
C’est un théâtre de pirates, d’esprits rebelles, de désobéissants, de comiques absolus, d’insolents
Que faire lorsque l’on ne peut plus montrer son travail, lorsque les théâtres sont vides, lorsque l’on pense que la chose artistique peut se résoudre uniquement sur les réseaux sociaux ?
Qu’est-ce qu’il nous reste alors ?
Et bien paradoxalement et fort heureusement, la chose ultime et fondamentale : l’expression inexorable de nous-mêmes, cette part féroce et limpide, cette part qui nous obsède et nous constitue.
Nous appellerons cette écriture sauvage : le théâtre brut.
Le théâtre pour personne.
Le théâtre qui ne se jouerait que dans les salles vides.
Le théâtre de nos esprits vaillants et tourmentés.
Ce que Kantor appelait le théâtre impossible, le théâtre zéro.
Encore une pièce inclassable, étrange capharnaùm où l’indécent côtoie la beauté et l’inommable … comme :
– Une séance de peinture sur corps où les anthropométries de Yves Klein croisent le pire des maquillages d’enfants.
– Des danses psychiques et tribales comme la résurgence d’un folklore hanté.
– Un quizz théâtral, où Stéphane Roger comme Michel Polnareff lors de son grand retour, tend le micro à son public et l’enjoint à terminer les textes de théâtre les plus cultes et les plus mémorables.
– Des duos chantés façon Jacques Demy, sorte de ballades philosophicoexistentielles traitant du couple et de l’inspiration.
– La figure de Pinocchio, enfant indocile et imparfait, traversant cet opus scénique avec son énergie, sa désobéissance, ses mensonges, ses fugues, sa naïveté et sa bonne volonté.
– Un set d’électro theater : table de mixage et entertainment ambiance concert et transe sémentique.
Conception, scénographie : Sophie Perez
Avec : Sophie Lenoir, Stéphane Roger
Sinon Chacun(e) avec sa place (BR, weclap...)