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Sortie n° 21940141, créée le 14 03 2023
La fabrique du consentement
Vidéo de la sortie
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Mardi 30 Juin 2026

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
L'heure de la sortie
18:00
Descriptif de la sortie

 

 

Discussion sur la fabrique du consentement ou comment manipuler votre opinion sans éveiller de révolte ou susciter le doute.

 

https://www.monde-diplomatique.fr/2007/08/CHOMSKY/14992

 

https://www.monde-diplomatique.fr/mav/76/

 

https://youtu.be/pcVyF4GvkoQ

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/a-l-origine-des-fausses-nouvelles-l-influence-meconnue-d-edward-bernays-1712711

 

L'inconscient des citoyens au service du marché 

Tout le mérite d'Edward Bernays est d'avoir su trouver des applications pratiques aux découvertes sur l'inconscient de son époque. Les théories de Gustave Le Bon sur la psychologie des foules, de Wilfred Trotter sur la psychologie sociale, et bien sûr celles de son oncle sur la psychanalyse lui ont permis aux côtés par exemple de Walter Lippmann, l'auteur de la Fabrique du consentement, d'industrialiser la manipulation de l'opinion publique à des fins économiques et politiques.

La révolution industrielle ouvre l'ère des masses. A la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis, les "barons voleurs" n'hésitent pas à tirer sur la foule qui demande par exemple des jours de travail moins longs. Ils décident aussi de trouver des moyens de contrôle social en amont. A l'époque, plusieurs penseurs comme Gustave Le Bon, Wilfred Trotter et bien sûr Sigmund Freud travaillent sur la psychologie sociale. Le mérite de Bernays est d'avoir mis en pratique ces théories pour faire passer des "messages ciblés".                                                    
Julie Timmerman

Après avoir été l'attaché de presse du ténor Caruso ou des ballets russes, le New-Yorkais a participé, aux côtés du président Wilson, à la Commission Creel qui permit de retourner l'opinion publique américaine en faveur de l'entrée dans la Première Guerre mondiale. Il retourne ensuite régulièrement en Europe, où il passe des vacances avec son oncle Freud dont les théories sur l'inconscient le fascinent. De retour aux Etats Unis il décide donc de monter sa propre entreprise de propagande au service de l'industrie. 

 

Sa femme et partenaire, Doris Fleischman, lui a vivement suggéré de ne pas utiliser le terme trop marqué de propagande pour leur commerce. Elle inventa, pour le remplacer, celui de relation publiques qui fait encore flores aujourd'hui partout dans le monde. Julie Timmerman

 

Aujourd'hui, tous les partis politiques et toutes les entreprises font des relations publiques, sans même connaître les théories d'Edward Bernays. Moi, avec cette pièce, j'ai voulu dénoncer la propagande, qui est omniprésente à notre époque d’hyper communication. Le théâtre est sans doute la meilleure façon de donner à penser et de faire éclore l'esprit critique des citoyens d'aujourd'hui.                          
Julie Timmerman

Edward Bernays considérait que le peuple était incapable de penser et qu'il devait être guidé par une élite. Juste avant la deuxième Guerre mondiale, un journaliste américain a raconté que l'un de ses livres se trouvait dans la bibliothèque du nazi Joseph Goebbels. Un comble, pour cet Américain qui n'a cessé de défendre l'idée que ses pratiques protégeaient la démocratie.

Peu de médias racontent l'influence de l'Américain, notamment dans nos démocraties d'aujourd'hui. Sur Arte, un documentaire de Jimmy Leipold analyse son héritage : 

Autre grande zone d'ombre du personnage, en 1954, Edward Bernays renverse avec la CIA le pouvoir démocratiquement élu au Guatemala pour satisfaire son employeur, une compagnie bananière qui prend le pouvoir dans le pays. Pour provoquer ce coup d'Etat, l'Américain va savamment utiliser tous les ressorts géopolitiques de l'époque et notamment l'anticommunisme, qui alimentera une vaste campagne de presse faite de fausses nouvelles et de vrais mensonges.

Aujourd'hui, les techniques de propagande en démocratie d'Edward Bernays sont utilisées par tous les partis politiques dans le monde. Le Brexit ou l'élection de Donald Trump mais aussi celle d'Emmanuel Macron en sont les héritiers et c'est l'une des phrase forte du spectacle. en bien ou en mal si on parle de nous, c'est toujours bon pour les affaires. Julie Timmerman

 

 

Les médias constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population. Ils ont vocation à distraire, amuser, informer, et à inculquer aux individus les croyances et codes comportementaux qui les intégreront aux structures sociales au sens large. Dans un monde où les richesses sont fortement concentrées et où les intérêts de classe entrent en conflit, accomplir cette intégration nécessite une propagande systématique. Une modélisation de la propagande se focalise sur la prodigieuse inégalité dans la capacité de contrôle des moyens de production ; et ce qu'elle implique tant du point de vue de l'accès à un système de médias privés que de leurs choix et fonctionnements. Le modèle permet de reconstituer par quels processus le pouvoir et l'argent sélectionnent les informations.

 

Quand la violence d’Etat ne suffit plus

Dans les années 1930, les règles de la propagande nazie consistaient, par exemple, à choisir des mots simples, à les répéter sans relâche, et à les associer à des émotions, des sentiments, des craintes. Quand Hitler a envahi les Sudètes [en 1938], ce fut en invoquant les objectifs les plus nobles et charitables, la nécessité d’une « intervention humanitaire » pour empêcher le « nettoyage ethnique » subi par les germanophones, et pour permettre que chacun puisse vivre sous l’« aile protectrice » de l’Allemagne, avec le soutien de la puissance la plus en avance du monde dans le domaine des arts et de la culture.

 

En matière de propagande, si d’une certaine manière rien n’a changé depuis Athènes, il y a quand même eu aussi nombre de perfectionnements. Les instruments se sont beaucoup affinés, en particulier et paradoxalement dans les pays les plus libres du monde : le Royaume-Uni et les Etats-Unis. C’est là, et pas ailleurs, que l’industrie moderne des relations publiques, autant dire la fabrique de l’opinion, ou la propagande, est née dans les années 1920.

 

...

 

Quand des journalistes sont mis en cause, ils répondent aussitôt : « Nul n’a fait pression sur moi, j’écris ce que je veux. » C’est vrai. Seulement, s’ils prenaient des positions contraires à la norme dominante, ils n’écriraient plus leurs éditoriaux. La règle n’est pas absolue, bien sûr ; il m’arrive moi-même d’être publié dans la presse américaine, les Etats-Unis ne sont pas un pays totalitaire non plus. Mais quiconque ne satisfait pas certaines exigences minimales n’a aucune chance d’être pressenti pour accéder au rang de commentateur ayant pignon sur rue.

C’est d’ailleurs l’une des grandes différences entre le système de propagande d’un Etat totalitaire et la manière de procéder dans des sociétés démocratiques. En exagérant un peu, dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La « ligne » n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au « lavage de cerveaux en liberté ». Et même les débats « passionnés » dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires.

Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Prenons, par exemple, le cas de l’Allemagne au début des années 1930. On a eu tendance à l’oublier, mais c’était alors le pays le plus avancé d’Europe, à la pointe en matière d’art, de sciences, de techniques, de littérature, de philosophie. Puis, en très peu de temps, un retournement complet est intervenu, et l’Allemagne est devenue l’Etat le plus meurtrier, le plus barbare de l’histoire humaine.

 

 

 

 

 

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