Avec Léo Bahon - Trivelin, Maud Gripon - Silvia, Julie Julien - Lisette (en alternance), Aymeric Lecerf- Le Prince, Thibaut Prigent- Arlequin, Jean-Christophe Quenon- Le Seigneur, Mélodie Richard- Flaminia (en alternance), Clémentine Verdier - Lisette / Flaminia (en alternance)
Scénographie Alban Ho Van
Vidéo Arié van Egmond
Lumières Elsa Revol
Son, musique Joan Cambon
Costumes Bjanka Adzic Ursulov
Assistanat à la mise en scène Virginie Ferrere
Réalisation du décor dans les Ateliers du ThéâtredelaCité sous la direction de Claude Gaillard
Réalisation des costumes dans les Ateliers du ThéâtredelaCité sous la direction de Nathalie Trouvé
Galin Stoev propose une lecture contemporaine de La DOUBLE inconstance en s’appuyant sur un concept très actuel : la post-vérité. Servie au plateau par une scénographie pensée sur la base d’un miroir sans tain, la mise en scène exploite l’opposition flagrante chez Marivaux de deux conceptions de l’amour issues de deux mondes différents : le monde de ceux qui gouvernent et celui de ceux qui subissent.
Partant de la seule chose véritablement authentique de la pièce, l’amour de Sylvia et Arlequin, Galin Stoev met en lumière le rapport abusif de force, de désir, de provocation, de soumission qui s’installe entre les personnages et qui nourrit notre curiosité ainsi que notre propre voyeurisme. Le sentiment amoureux est traité comme une souris blanche par Marivaux. Une fois l’amour piégé et l’idée du centre détruite, tout devient relatif. Tout devient possible. Tout est permis.
Les personnages glissent au cœur d’un jeu stratégique – presque politique – qui se déploie dans le champ de l’intime. Il devient alors très difficile de distinguer le vrai du faux et de percevoir ce qui fait sens. Marivaux, précurseur de la post-vérité ?