La dissociation traumatique,
Est un mécanisme puissant qui se met en place lorsque l'individu vit un éprouvé de terreur lors d'une menace supposée ou réelle à son intégrité ou à celle d'autrui. Elle peut être la conséquence d'une mort terrible sur soi ou sur autrui.
Avec la dissociation traumatique, le psychisme de l'individu se sidére, il reste bloqué et, il n'a plus la capacité de penser ce qu'il lui arrive. C'est comme une blessure à ciel ouvert sur laquelle le psychisme tente de mettre des pansements pour se défendre, c'est le fameux déni de réalité. Le déni est l'incapacité de se représenter la réalité comme insupportable un peu comme l'idée que les membres du gouvernement voudrait sciemment vouloir faire du mal à sa population...
Cette représentation est un tel niveau d'angoisse que l'individu à d'autre choix que de la supprimer de son champ des possibles. Exemple de déni: cela n'existe pas, cela ne peut exister, c'est impossible. Ce processus est totalement inconscient et il se déroule malgré eux.
Le régime totalitaire met en place trois mécanismes traumatiques majeurs :
1- l'angoisse de mourir,
2- l'angoisse de tout perdre,
3- l'angoisse de morcellement.
Puis, celui-ci propose une idéologie, une croyance ILLUSOIRE dans laquelle l'individu est à l'abri pour traverser les situations mises en place par le pouvoir pourvu qu'il soit le bon élève obéissant.
Le déni ayant permi la sidération de la pensée (la mobilité chez l'humain, c'est la vie), l'individu est comme dépossédé de lui-même, il fonctionne comme un automate, le système autoritaire occupe la vie psychique des citoyens par une autre narration délirante, un discours de certitude qui à réponse à tout. Le big brother s'occupe de vous et vous prend en charge, ne pensez plus et tout ira bien ! Voilà l'origine de ce que l'on appelle l'hypnose de masse. Sans la dissociation traumatique et le déni qui est posé sur la plaie ouverte, l'hypnose subjective des médias de masse (de ses propriétaires) qui véhiculent l'idéologie totalitaire ne pourrait pas agir avec autant d'efficacité...
Les discours paradoxaux réitérés qui entrainent la sidération conduisent à l'anesthesie affective. En clair, on ne comprend plus rien, on ne réflechit plus, on est violenté, logiquement désorienté, on ne ressent plus, on est pris dans une illusion collective avec la répétition fanatisée des discours de l'agresseur et sa défense idéalisée, c'est le famaux syndrôme de Stockholm.
La puissance du déni est aussi un indicateur de l'intensité du traumatisme dont on peut supposer que ces vécus traumatiques sont des bombes à retardement. La souffrance psychique est telle qu'elle entrainera un lot considérable d'addictions (pensées et comportements), d'idées dépressives, de conduites à rique mais aussi, des passages à l'acte violente sur soi-même (suicide, auto-destruction) ou sur autrui (agression) au fur et à mesure que le discours dominant du régime totalitaire déplora ses nombreux paradoxes entrainant toujours plus de confusion mentale.
Les questions qui devraient occuper principalement les études de psychopathologie et malheureusement, ce n'est guère le cas, sont les conditions de sortie du déni.
Je vais vous proposer quelques pistes de sortie du déni :
1- est de ne pas parler de la représentation angoissante avec des individus dans le déni car toute explication frontale est vouée à l'échec car elle renforcera le deni déjà installé.
2- est de permettre à l'individu de se distancer de cette représentation angoissante et de son origine en parlant d'autres choses, en abordant un sujet sortie du contexte traumatique et ce afin de réactiver les fonctions logiques, en rappelant la vie d'avant le traumatisme dont surtout, des repères fondamentaux rassurant et plaisant.
3- est d'essayer de ne pas couper les liens affectifs. En voulant convaincre une personne qui est dans le déni, nous exprimons notre propre angoisse qui ne peut être compris par des gens dans le déni. Ca peut être ressenti comme brutale...
La sortie du déni peut être progressive ou brutale.
Il faut se positionner en accompagnant toujours de façon bienveillante car les risques d'effondrement psychique sont réels.
Certains ne sortent pas du déni car ils sont anglués par des faits manipulateurs notamment, la langue corrompue du régime totalitaire, qui leur à ôté les outils conceptuels pour permettre de penser le réel.
Le travail de déconstruction de l'embrigadement sectaire par la parole doit être entrepris avec patience et pédagogie en rappelant l'origine des mots, le sens des mots, les différeents paradoxes utilisées par le pouvoir totalitaire pour paralyser la fluidité de la pensée.
Il est indispensable d'articuler une chronologie des faits et d'organiser la pensée à partir de l'origine :
- Comment tout ceci à commencer ?
- Sous quelle critère ?
- Sous quelle fondement ?
- Sous quelle valeur ?
- Sous quelle légitimité ?
- Sous quelle vérité ?
Un édifice construit sur du mensonge et du secret pervers est voué à s'écrouler tôt ou tard.
Ariane Bilherand - Assemblée franco-italienne du 29 janvier 2022
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