L’école républicaine, depuis sa création au XIXème siècle et sa massification dans les années 1960, promet de garantir l’égalité des chances et de susciter l’adhésion aux valeurs démocratiques. Pourtant, l’origine sociale pèse aujourd’hui encore largement dans la réussite scolaire des élèves, et la perte de confiance à l’égard des institutions politiques est croissante.
Si l’école s’est effectivement massifiée et que les jeunes sont de plus en plus diplômés, les inégalités persistent et les pédagogies descendantes et peu participatives restent dominantes, favorisant l’exclusion d’une part importante de la population.
Il semble donc que l’école échoue à être garante de l’égalité des chances et de la cohésion sociale. Dès lors, quels sont les effets sur la démocratie d’une école qui ancre des inégalités et façonne la défiance d’une partie des citoyen·nes ? A quelles conditions l’école peut-elle remplir ses promesses ?
Conférencier : Marie Duru-Bellat, sociologue à Sciences Po Paris. Ses recherches portent sur les inégalités sociales et les inégalités homme-femme au sein de l'éducation et de la socialisation
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