L’Asie maintenant 2022
19 octobre 2022 - 23 janvier 2023 - 10h -18:00
Pour la quatrième année consécutive, le MNAAG s’associe à la foire d’art contemporain Asia NOW (21 au 23 octobre 2022) et accueille le travail de quatre artistes : Bae Bien-U, Anne de Henning, Wifredo Lam et Ram Rahman (photographe né en 1955 à New Delhi).
Leurs œuvres sont présentées dans un dialogue avec celles des collections permanentes, et investissent tous les espaces du musée.
Le MNAAG présente les photographies de l’artiste coréen Bae Bien-U (né en 1950), au sein des collections permanentes coréennes.
Depuis une quarantaine d’années, ses œuvres au langage universel reflètent avant tout la préoccupation du peuple coréen à vivre en harmonie avec la nature. Bae Bien-U excelle dans la photographie en noir et blanc où la nature semble en perpétuel mouvement. Il capture le mouvement des arbres comme s’ils étaient en marche vers un ailleurs que son cadrage ne laisse pas deviner. Ses photographies évoquent la tradition de l’encre, la calligraphie, autant que la présence singulièrement forte des forêts en Corée, dans la peinture lettrée de paysages. La série sur l’Alhambra, réalisée entre 2006 et 2008, est présentée au 2e étage du musée, alternant paysages et vues d’architecture, effets atmosphériques et jeux de lumière.
Au 2e étage, l’exposition Témoigner de l’histoire en marche : Anne de Henning atteste de l’histoire de la création du Bangladesh, depuis le conflit qui éclate en mars 1971 jusqu’à son indépendance un an plus tard le 7 avril 1972. Exposées pour la première fois en 2021 à Dhaka pour célébrer les 50 ans de l’indépendance du Bengladesh, les photographies d’Anne de Henning n’avaient jamais été présentées au public auparavant. Elles sont présentées pour la première fois à Paris. Anne de Henning embarque en février 1969 à bord du Transsibérien armée de deux appareils photos – pour le noir et blanc et pour la couleur, afin de couvrir la guerre du Vietnam à l’âge de 23 ans. Elle est l’une des pionnières en photojournalisme de guerre, l’une des seules femmes à risquer sa vie pour documenter la situation instable de l’Asie des années 1970. Lorsque les manifestations débutent en mars 1971 dans l’est du Pakistan, elle rejoint clandestinement le pays, fermé aux journalistes étrangers, et couvre la zone de guerre dès les premiers jours du conflit, entre les 7 et 10 avril 1971. Elle y retourne en 1972, où elle réalise parmi les seuls portraits couleur du père fondateur du Bangladesh, Sheikh Mujibur Rahman (assassiné en 1975).
Bon Baisers à Pekin