Une éclaircie pour les Parisiens en manque d'art. Les galeries d'art de Saint-Germain-des-Prés organisent une exposition visible depuis la rue digne d'un musée à partir de ce jeudi.
jusqu'au 20 avril.
Une éclaircie pour les Parisiens en manque d'art. Les galeries d'art de Saint-Germain-des-Prés organisent une exposition visible depuis la rue digne d'un musée à partir de ce jeudi.
Contraintes de fermer depuis la mise en place de nouvelles restrictions, samedi 20 mars, les galeries d'art du quartier de Saint-Germain-des-Prés (VIe) ont décidé d'exposer leurs œuvres dans leurs vitrines. Les passants et amateurs d'art pourront les découvrir en déambulant entre la rue des Beaux-arts et la rue de Seine, cœur artistique de la rive gauche.
Pour cette exposition ouverte 7 jours sur 7 et gratuite, la vingtaine de galeries spécialisées dans l'art contemporain, l'art moderne, le design, les antiquités, les arts premiers ou le design proposent un étrange face-à-face entre les passants masqués et des visages « découverts » sous toutes les formes, du masque chamanique de la collection Breton à l'autoportrait de Marina Abromovic en passant par les sculptures tribales de nouvelle Irlande.
Des œuvres signés par des artistes renommés, comme Francis Bacon, Jean-Michel Basquiat, Robert Combas, matali crasset, Elsa & Johanna, Hopare, Wang Keping, André Masson, Zoran Mušič, Henri Michaux, Antoine Schneck et bien d'autres encore…
L'école des Beaux-Arts participe aussi à cette manifestation. Yacine Ouelhadj, étudiant, customisera la guérite située à l'entrée de la célèbre institution.
Les marchands d'art ont également décidé d'associer le créateur et artiste Jean-Charles de Castelbajac qui dessinera à la craie des visages éphémères au détour d'un porche, sur une façade ou bien encore sur le bitume, pour relier les galeries et surprendre le promeneur.
Avec cette exposition, les galeries touchées de plein fouet par les fermetures successives espèrent ainsi maintenir le lien physique avec le public et continuer à vendre leurs œuvres en click & collect. « Les amateurs d'art ont réalisé depuis que les musées sont fermés que les galeries étaient des lieux culturels incontournables pour nourrir leur passion. Nous voulons continuer à présenter nos œuvres et dialoguer avec les amateurs d'art autrement que sur un écran », explique Julien Flak de la galerie Flak bien décidé à résister à la digitalisation qui gagne du terrain dans le commerce de l'art.