je propose de prendre un petit remontant chaleureux et de baser nos échanges sur une discussion portant sur la thématique de la fin de l' Urss.
En U.R.S.S. , restructuration de la vie économique et politique préconisée et mise en œuvre par M. Gorbatchev et qui reposait en outre sur le développement de la communication et de la transparence (glasnost).
https://www.lepoint.fr/monde/les-trois-grandes-phases-de-la-chute-de-l-urss-22-12-2016-2092318_24.php
L'élection de Mikhaïl Gorbatchev, le 11 mars 1985, au poste de secrétaire général du PCUS, ouvre la dernière phase de la période soviétique de l'histoire russe, une phase de six ans au cours de laquelle, de réforme en réforme, d'emballement en emballement, le projet gorbatchévien originel, qui n'avait pour but que de rendre plus efficient le système soviétique existant, débouche sur l'implosion de l'URSS.
Source diploweb
Pierre Verluise : Le 8 décembre 1991, que s’est-il passé ?
Michel Heller : Un coup d’Etat a marqué ce jour, du point de vue des lois soviétiques. Pourquoi ? Parce que les leaders dela Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie ont proclamé la dissolution de l’URSS. Ils forment maintenant une communauté d’Etats indépendants. Ce putsch était dirigé contre Mikhaïl Gorbatchev, et il a réussi. Si les "putschistes" du mois d’août 1991 bénéficiaient du consentement de Mikhaïl Gorbatchev, le coup d’Etat de décembre était dirigé contre ce dernier. Ce putsch a été préparé par des négociations secrètes, quelques temps avant l’élection de Kravtchouk au poste de président de l’Ukraine. Son élection a donné le feu vert.
P.V. Comment expliquer ce coup d’Etat ?
M.H. Trois éléments ont joué un rôle déterminant.
Premièrement, Eltsine et Kravtchouk estimaient que Mikhaïl Gorbatchev les empêchait de devenir aux yeux de l’Occident les chefs de leur République.
Deuxièmement, les trois leaders voulaient donner quelque chose à leur peuple. Or, aujourd’hui, ils ne peuvent rien offrir d’autre que le remplacement d’une Union qui a cessé d’exister.
Troisièmement, les trois dirigeants ont voulu en finir avec l’URSS moribonde et déblayer le terrain.
Maintenant, ils commencent la construction d’un nouvel Etat slave. Pour des raisons géopolitiques et économiques, ce qu’on appelle à Moscou "l’axe slave" doit devenir un pôle d’attraction pour les autres Républiques de l’ancienne URSS. La preuve, l’Arménie a déjà manifesté son intention d’entrer dans cette communauté. Le Kazakhstan et les Républiques d’Asie centrale vont suivre. Après avoir créé leurs propres structures, les Républiques baltes elles-mêmes vont établir des relations avec cette nouvelle entité.