Echange autour d'un verre :
Sortie en construction sur la Pensée de Pascal.
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Qu’est ce que l’homme selon Pascal ?
A cette question, Pascal apporte, tout d’abord, une réponse psychologique : il place l’homme en face de lui-même et fait un constat de vide et de vacuité. C'est la célèbre thèse du roseau pensant.
Source: https://la-philosophie.com/philosophie-de-pascal
– C’est l’inconsistance qui domine dans l’humaine nature.
– Parlons donc de vanité, au sens étymologique de ce terme (latin vanitas, vide), comme caractère de ce qui est creux et inconsistant.
– La vanité est encrée dans le cœur de l’homme : le moi est haïssable.
Source: https://la-philosophie.com/philosophie-de-pascal
Voué au vide et à la vacuité, l’homme goûte non seulement les plaisirs de la vanité (chacun veut avoir ses admirateurs…), mais aussi les prestiges de la trompeuse imagination, cette maitresse d’illusion et d’erreur :
– L’imagination désigne une puissance qui interdit à l’homme l’accès au vrai et déforme la réalité en grossissant les petites choses et en amoindrissant les grandes.
– Ainsi sont grossis, par exemple, les illusions et petits objets de l’amour-propre, compris, au sens ancien et péjoratif du terme, comme amour de soi et égoïsme.
En quoi consiste l’amour-propre ? A « n’aimer que soi et […] ne considérer que soi »
Le divertissement selon Pascal : La lutte de l'homme contre sa misère métaphysique
Egaré par l’amour de soi et les puissances trompeuses de l’imagination, l’homme est voué à la mauvaise foi : il refuse de prendre conscience de son néant, qu’il expérimente, tout particulièrement, dans l’ennui, sentiment pénible de vide causé par le désœuvrement ou l’absence de passion étant lié au plein repos, sans occupations ni affaires.
Cette prise de conscience de son néant, l’homme la fuit dans le divertissement, c’est-à-dire dans tout ce qui nous détourne du spectacle de notre misérable condition, inscrite dans le temps et dans la mort, tout ce par quoi nous fuyons la pensée de notre néant : le jeu et l’amusement, mais aussi le travail et l’activité.
– Le divertissement perpétuel nous dérobe à nous-mêmes et nous interdit la réflexion.
La foi et l’ordre du cœur :
Mais la réponse à la question : « Qu’est-ce que l’homme ? » relève aussi de la religion.
– « Misère de l’homme sans Dieu, félicité de l’homme avec Dieu ».
– Par la foi, l’homme peut, en effet, échapper à la sphère inconsistante qui est sienne et connaître la félicité.
Que désigne la foi ?
– Une révélation immédiate et intérieure de Dieu, obtenue grâce au cœur, spontanéité connaissante et intuitive, participant à l’affectivité, vraie force agissante liée au sentiment et saisissant Dieu sans intermédiaires.
Nous connaissons la vérité non seulement par la raison (la connaissance discursive, allant à l’universel) mais aussi par le cœur, c’est-à-dire l’intuition. Autrement dit, le coeur a des raisons que les raison ne point.
Mais comment décider l’incrédule à dépasser le divertissement pour atteindre la sphère de la foi et du divin ?
– Ici prend place le célèbre pari, qui ne constitue nullement une démonstration de l’existence de Dieu, mais un argument tendant à montrer aux incroyants qu’en pariant pour l’existence de Dieu, ils n’ont rien à perdre, mais tout à gagner.
– Si l’on gagne, on gagne tout (la félicité éternelle).
– Si l’on perd, on ne perd rien (une existence misérable, finie et précaire).
– Croire en Dieu est donc un parti très raisonnable : l’homme a tout intérêt à parier pour la religion chrétienne.
Source: https://la-philosophie.com/philosophie-de-pascal