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Sortie n° 21363661, créée le 05 07 2022
L'enracinement
Vidéo de la sortie
Organisateur
Date de la sortie
Heure de début
Vendredi 16 Octobre 2026

Inscriptions & désinscriptions jusqu'à :
L'heure de la sortie
17:00
Descriptif de la sortie

 

 

 

Prérequis souhaité : lire au moins une oeuvre de Simone WEIL par exemple.

Discussion sur 

 

SIMONE WEIL

 

extrait :

 

« Dieu, en vérité, existait à l'origine, absolument seul. Étant seul, il ne manifestait pas. Il produisit une forme supérieure, la souveraineté... C'est pourquoi il n'est rien au-dessus de la souveraineté. C'est pourquoi dans les cérémonies le prêtre est assis au-dessus du souverain...

 

« Dieu ne se manifestait pas encore. Il produisit la classe des paysans, artisans et marchands.

 

« Il ne se manifestait pas encore. Il produisit la classe des serviteurs.

 

« Il ne se manifestait pas encore. Il produisit une forme supérieure, la justice. La justice est la souveraineté de la souveraineté. C'est pourquoi il n'est rien au-dessus de la justice. Celui qui est sans puissance peut égaler celui qui est très puissant au moyen de la justice, comme au moyen d'une autorité royale.

 

« Ce qui est justice, cela est vérité. C'est pourquoi, quand quelqu'un dit la vérité, on dit : « Il est juste. » Et quand quelqu'un dit la justice, on dit : « Il est vrai. » C'est que réellement la justice et la vérité sont la même chose. »

 

Une stance hindoue très antique, dit :

 

 

Cela d'où le soleil se lève,

Cela dans quoi il se couche,

Cela, les dieux l'ont fait justice,

La même aujourd'hui, la même demain

 

 

 

 

extrait :

 

Le travail physique consenti est, après la mort consentie, la forme la plus parfaite de la vertu d'obéissance.

 

Le caractère pénal du travail, indiqué par le récit de la Genèse, a été mal compris faute d'une notion juste du châtiment. On lit à tort dans ce texte une nuance de dédain pour le travail. Il est plus probable qu'il a été transmis par une civilisation très antique où le travail physique était honoré par-dessus toute autre activité.

 

 

Plusieurs signes indiquent qu'il y a eu une telle civilisation, qu'il y a très longtemps le travail physique était par excellence une activité religieuse et par suite une chose sacrée. Les Mystères, religion de toute l'Antiquité pré-romaine, étaient entièrement fondés sur des expressions symboliques du salut de l'âme tirées de l'agriculture. Le même symbolisme se retrouve dans les paraboles de l'Évangile. Le rôle d'Héphaïstos dans le Prométhée d'Eschyle semble évoquer une religion de forgerons. Prométhée est exactement la projection intemporelle du Christ, un Dieu crucifié et rédempteur qui est venu jeter un feu sur la terre ; dans le symbolisme grec comme dans l'Évangile, le feu est l'image du Saint-Esprit. Eschyle, qui ne dit jamais rien au hasard, dit que le feu donné par Prométhée aux hommes était la propriété personnelle d'Héphaïstos, ce qui semble indiquer qu'Héphaïstos en est la personnification. Héphaïstos est un dieu forgeron. On imagine une religion de forgerons voyant dans le feu qui rend le fer docile l'image de l'opération du Saint-Esprit sur la nature humaine.

 

Albert Camus, qui qualifia Simone Weil comme « le seul grand esprit de notre temps18 », est l'un des premiers à avoir révélé l'importance des écrits de Simone Weil et à lui avoir rendu un hommage vibrant : parlant de L'Enracinement, il présente cet ouvrage comme « l'un des livres les plus lucides, les plus élevés, les plus beaux qu'on ait écrits depuis fort longtemps sur notre civilisation. [...] Ce livre austère, d'une audace parfois terrible, impitoyable et en même temps admirablement mesuré, d'un christianisme authentique et très pur, est une leçon souvent amère, mais d'une rare élévation de pensée172. » C'est pour faire connaître la pensée de Simone Weil qu'Albert Camus obtint de fonder la collection « Espoir » aux éditions Gallimard.

Giorgio Agamben a présenté Simone Weil comme « la conscience la plus lucide de notre époque », et Hannah Arendt a affirmé que peut-être seule Simone Weil avait su traiter la question du travail « sans préjugé ni sentimentalité »173. En 1998, le critique littéraire Alfonso Berardinelli estime que « Simone Weil a été accusée de trahison par la gauche, mécomprise par la droite, oubliée par les manuels de philosophie. Cependant, c'est un des penseurs les plus importants du xxe siècle174 ».

Huit établissements scolaires portent le nom de Simone WeilNote 19, dont deux maternelles, un lycée général situé à Saint-Priest-en-Jarez, un lycée général et technologique au Puy-en-Velay et à Paris dans le 3e arrondissement, un lycée polyvalent à Dijon, une résidence universitaire située à Boulogne-Billancourt et un lycée à Treviglio en Italie. Plusieurs rues portent son nom, dont une dans le 13e arrondissement de Paris, d'autres à MarseilleToulouseChâteauroux175Semur-en-AuxoisRiorgesRezé et Les Clayes-sous-Bois, ainsi qu'une allée au Rheu.

 
Tableau de street art de Simone Weil à Berlin-Kreuzberg (2019)

Par un vote solennel de son conseil d'administration le 10 mars 2022, suivant une consultation au sein de la Faculté Victor Ségalen, l'Université de Bretagne Occidentale a renommé l'amphithéâtre numéro deux de Faculté des Lettres du nom de Simone Weil176.

Une promotion de l'ENA (1972-1974) a choisi de porter son nom. Un cratère vénusienWeil, est également nommé en son honneur177. En  à Lyon, l'association des Alternatives catholiques ouvre le « Café Simone » en hommage à Simone Weil, café associatif culturel et espace de travail commun ouvert à tous178,179.

La Passion de Simone est un oratorio composé par Kaija Saariaho sur un livret français d'Amin Maalouf, créé dans une mise en scène de Peter Sellars180. L'œuvre, sous-titrée Chemin Musical en quinze stations, explore la vie et les écrits de Simone Weil à travers une structure inspirée de celle d'une Passion, les épisodes de sa vie étant chacun assimilés aux stations du Chemin de croix. Elle est composée pour chœursoprano solo, voix parlée, orchestre et électroniques, et a été créée le  au Jugendstiltheater à Vienne, dans le cadre du festival New Crowned Hope.

 

Extrait de l'enracinement :

Quelle que soit dans le ciel la signification mystérieuse de la mort, elle est ici-bas la transformation d'un être fait de chair frémissante et de pensée, d'un être qui désire et hait, espère et craint, veut et ne veut pas, en un petit tas de matière inerte.

 

Le consentement à cette transformation est pour l'homme l'acte suprême de totale obéissance. C'est pourquoi saint Paul dit du Christ lui-même, au sujet de la Passion, « ce qu'il a souffert lui a enseigné l'obéissance et l'a rendu partait ».

 

Mais le consentement à la mort ne peut être pleinement réel que quand la mort est là. Il ne peut être proche de la plénitude que quand la mort est proche. Quand la possibilité de la mort est abstraite et lointaine, il est abstrait.

 

Le travail physique est une mort quotidienne.

 

Travailler, c'est mettre son propre être, âme et chair, dans le circuit de la matière inerte, en faire un intermédiaire entre un état et un autre état d'un fragment de matière, en faire un instrument. Le travailleur fait de son corps et de son âme un appendice de l'outil qu'il manie. Les mouvements du corps et l'attention de l'esprit sont fonction des exigences de l'outil, qui lui-même est adapté à la matière du travail.

 

La mort et le travail sont choses de nécessité et non de choix. L'univers ne se donne à l'homme dans la nourriture et la chaleur que si l'homme se donne à l'univers dans le travail. Mais la mort et le travail peuvent être subis avec révolte ou consentement. Ils peuvent être subis dans leur vérité nue ou enrobés de mensonge.

 

 

Le travail fait violence à la nature humaine. Tantôt il y a surabondance de forces juvéniles qui veulent se dépenser et n'y trouvent pas leur emploi ; tantôt il y a épuisement, et la volonté doit sans cesse suppléer, au prix d'une tension très douloureuse, à l'insuffisance de l'énergie physique ; il y a mille préoccupations, soucis, angoisses, mille désirs, mille curiosités qui entraînent la pensée ailleurs ; la monotonie cause du dégoût ; et le temps pèse d'un poids presque intolérable.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_Weil

 

https://youtu.be/rxaxd_yTF58

 

extrait de l'Enracinement :

 

C'est donc une obligation éternelle envers l'être humain que de ne pas le laisser souffrir de la faim quand on a l'occasion de le secourir. Cette obligation étant la plus évidente, elle doit servir de modèle pour dresser la liste des devoirs éternels envers tout être humain. Pour être établie en toute rigueur, cette liste doit procéder de ce premier exemple par voie d'analogie.

 

Par conséquent, la liste des obligations envers l'être humain doit correspondre à la liste de ceux des besoins humains qui sont vitaux, analogues à la faim.

 

Parmi ces besoins, certains sont physiques, comme la faim elle-même. Ils sont assez faciles à énumérer. Ils concernent la protection contre la violence, le logement, les vêtements, la chaleur, l'hygiène, les soins en cas de maladie.

 

D'autres, parmi ces besoins, n'ont pas rapport avec la vie physique, mais avec la vie morale. Comme les premiers cependant ils sont terrestres, et n'ont pas de relation directe qui soit accessible à notre intelligence avec la destinée éternelle de l'homme. Ce sont, comme les besoins physiques, des nécessités de la vie d'ici-bas. C'est-à-dire que s'ils ne sont pas satisfaits, l'homme tombe peu à peu dans un état plus ou moins analogue à la mort, plus ou moins proche d'une vie purement végétative,

 

Ils sont beaucoup plus difficiles à reconnaître et à énumérer que les besoins du corps. Mais tout le monde reconnaît qu'ils existent. Toutes les cruautés qu'un conquérant peut exercer sur des populations soumises, massacres, mutilations, famine organisée, mise en esclavage ou déportations massives, sont généralement considérées comme des mesures de même espèce, quoique la liberté ou le pays natal ne soient pas des nécessités physiques. Tout le monde a conscience qu'il y a des cruautés qui portent atteinte à la vie de l'homme sans porter atteinte à son corps. Ce sont celles qui privent l'homme d'une certaine nourriture nécessaire à la vie de l'âme.

 

Les obligations, inconditionnées ou relatives, éternelles ou changeantes, directes ou indirectes à l'égard des choses humaines dérivent toutes, sans exception, des besoins vitaux de l'être humain. Celles qui ne concernent pas directement tel, tel et tel être humain déterminé ont toutes pour objet des choses qui ont par rapport aux hommes un rôle analogue à la nourriture.

 

On doit le respect à un champ de blé, non pas pour lui-même, mais parce que c'est de la nourriture pour les hommes.

 

D'une manière analogue, on doit du respect à une collectivité, quelle qu'elle soit – patrie, famille, ou toute autre –, non pas pour elle-même, mais comme nourriture d'un certain nombre d'âmes humaines.

 

Cette obligation impose en fait des attitudes, des actes différents selon les différentes situations. Mais considérée en elle-même, elle est absolument identique pour tous.

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