En Turquie, au Kurdistan et en Bulgarie, des hommes et des femmes sont — paraît-il — morts de désir inassouvi. Hatice Özer et Antonin-Tri Hoang rendent hommage aux troubadours et fakirs d’Anatolie qui soignent les habitants de ce mal étrange que l’on nomme la crise de « koudour ». Portés par la figure de « la femme au tambour », ces musiciens et comédiens, collaborateurs réguliers de la vie brève, nous invitent à une élévation collective qui s’inspire des mystiques soufis du XIIIème siècle et des mariages de la diaspora turque.
Nous sommes dans un quartier turc du Périgord, dans la salle des fêtes. Ici, tout le monde se connaît, tout le monde se dit bonjour. Le quatuor commence à jouer en acoustique parmi le public, on mange, on boit, on danse timidement. Les lumières s’éteignent et le public devient communauté. La femme au tambour sort de la foule, monte sur scène. Passant du récit au chant, elle mélange les langues (turc, rom, français, arabe libanais), les divas (Oum Kalthoum, Sezen Aksu) et Erik Satie. Au milieu de la fête, tout suant de transe, le derviche Rûmi crie : « il y a une langue qui n’utilise pas les mots, écoute ! ».
- La presse
- Accompagnée des trois musiciens de jazz, la comédienne et chanteuse nous plonge dans ses souvenirs de noces, du temps de sa jeunesse, au sein d'une communauté turc exilée en France. Entre récit et musique, son « Koudour » est une invitation à la fête et à la transe » Le Courrier de l'Atlas
« Dans cette musique turque aux accents psychédéliques voire électro, les musiciens brillent tous : Antonin Tri Hoang aux claviers et au saxophone, Matteo Bortone à la contrebasse et Benjamin Colin aux percussions. Hatice s’empare du davul. Nait alors une transe entre les artistes et le public. » Nicolas Santucci, Zebuline Le Web