Exposition sur la littérature coréenne
« L’origine de la K-Culture »
Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, le Centre Culturel Coréen
propose une exposition mettant les livres coréens à l’honneur. En effet, celle-ci jouit
d’un dynamisme résolument tourné vers l’international. D’ailleurs, près de 20% des
ouvrages publiés en Corée sont des traductions depuis une langue étrangère.
Conçue dans le but de dynamiser les échanges littéraires et de faire découvrir les
habitudes de lecture en France et en Corée, cette exposition donne à voir une
quarantaine de livres jeunesse illustrés, ainsi que plusieurs romans traduits en
français. En outre, une collection de livres illustrés pour la jeunesse présente des
livres tantôt couronnés, tantôt nominés de grands prix coréens des albums jeunesse
tels que le Prix Astrid Lindgren, les Hans-Christian-Andersen Awards ou encore
le Prix Bologna Ragazzi.
Cette exposition est aussi l’occasion de découvrir la littérature numérique, avec une
vingtaine de romans web coréens ayant attiré l’attention à l’international,
ainsi que plusieurs œuvres primées par le KLTI.
« Mouvement »
Installation immersive sur le sport traditionnel coréen
À l’occasion de la “Saison Corée 2024”, le Centre a fait appel au talent de l’artiste
vidéaste français Jean-Julien Pous et des coréens Kayip (Lee Woo-jun, compositeur)
et Lee Jihyun (animateur 3D), qui proposent une série de projections axées sur le thème
du « ki » (氣), c’est-à-dire de l’énergie, et utilisant lignes et courbes pour figurer, de manière
abstraite, les corps dynamiques des athlètes des Olympiades.
Ainsi, lignes et courbes naissent dans le noir, du sol et des murs, se déployant dans l’espace
pour envelopper les visiteurs. Ces derniers quittent le monde du visible et du réel pour entamer
un voyage dans l’invisible, pour être amenés par l’œuvre à ressentir et à percevoir cette
énergie mystérieuse. Les lignes représentant cette force vitale sont en permanence en mouvement,
changeant progressivement de forme tout au long de l’œuvre.
De courbes abstraites, elles incarnent successivement les quatre éléments composant
la matière de l’univers : eau, air, feu et terre. Puis, de ces éléments, les lignes évoquent les corps
d’athlètes et de personnes en mouvement, comme s’ils étaient irrigués de cette énergie vitale.
On devine ainsi des enchaînements de ssireum (lutte coréenne), de taekwondo, taekkyon
(art martial, ancêtre du taekwondo), et enfin de tir à l’arc.
C’est à Séoul que Jean-Julien Pous découvrit le Taekwondo, dans le petit club de son quartier
où s’entraînaient des athlètes qui avaient participé aux jeux olympiques, et des adolescents
talentueux, qu’il décrit comme “extrêmement forts et précis dans leurs gestes”. Jean-Julien Pous
affirme que l’on pouvait “même entendre le son synchronisé de leurs tenues qui claquaient dans
le silence”. Subjugué par cet art, il se pencha ensuite sur la spiritualité coréenne en créant des
œuvres autour de sculptures bouddhistes, comme le bronze dorée de Maitreya méditant.
Ainsi, à travers l’exposition “Mouvement”, l’artiste espère “emmener les visiteurs dans un voyage
spirituel et leur faire ressentir l’essence du sport coréen”.
Cette projection est accompagnée d’une mélodie électroacoustique tantôt minimaliste, tantôt
enrichie de sons évoquant la matière inerte comme animée, fluide et vivante. Une invitation
à se laisser captiver par le mouvement pur !