La galerie Richard est heureuse de présenter la deuxième exposition personnelle de Jérôme BOUTTERIN intitulée VITAL.E.S, à propos des tableaux présentés dans cette exposition l’artiste écrit : « … peut-être que j’ai le sentiment que nos corps se vident, nos têtes, et pas seulement nos corps, nos paysages aussi, et donc faire des peintures contre ça. C’est vrai, je voulais faire des peintures qui représentent quelque chose de la vie, d’une énergie vitale, d’où le titre, j’ai l’impression que ces peintures s’auto-fabriquent, s’auto-génèrent, il suffit d’une tache, d’un amas, d’un tas de couleurs et ça pousse, ça naît. Elles ont beaucoup à voir avec les tableaux de la série des BPPB* avec cet agglomérat coloré d’où sort des lignes, d’où s’extrait un dessin. Et ce qui sort sont souvent des tracés vides, rectangle, œuf, boule, triangle, comme une géométrie préhistorique. ( Ce tas, ce doit être déjà une peinture, pas seulement un tas, un tas en devenir peinture. ) Tout ceci reste dans le tableau, je veux dire dans les limites du tableau, à de rares exceptions près. Pourquoi ? Je n’aime pas trop mentir. Faire semblant que ça continue alors que rien ne continue, c’est nul, tout est là et juste là, pas d’entourloupes. Rien de suggéré. J’ai fait ces peintures dans un bel état de solitude car elles le demandent. Elles demandent aussi pour les réussir (à mon avis) un état ou les choses n’ont plus d’importance et surtout la peinture ».
BOUTTERIN prolonge le rapport primordial à la peinture que nous évoquions lors de sa précédente exposition, rapport fait de gestes extrêmement simples dans la limite des tableaux et en utilisant la surface blanche comme élément à part entière. Dans les tableaux présentés ces notions sont condensées à l’essentiel car ils possèdent la fugacité et la vivacité du croquis, à la fois inachevés et pourtant accomplis. La substance de la peinture passe d’une matière épaisse à une quasi absence de trace donnant ainsi une incarnation et même une sensualité affirmée à ses épures.
Tout se joue dans l’apparente décontraction d’une suite improbable depuis le premier dépôt coloré et épais, et ce qui va s’en extraire pour aller se cogner ou rebondir sur les limites du tableau. Donc loin de s’échapper ou de nier ce tableau, Boutterin le réaffirme comme surface de jeu infini, comme règle ou cadre à déjouer. Dans cette évidence assumée se joue une grande partie du travail qui met en question cette surface par une suite d’enchainements et de situations en suspens.
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