JEAN-MICHEL RIBES,

UN PAS DE CÔTÉ

D’abord acteur, Jean-Michel Ribes monte une première troupe dans les années 1960 ; revendiquant la fantaisie subversive et l’imaginaire, il met en scène, écrit des pièces, rencontre rapidement le succès. Il réalise des films et des séries télévisées, dont les célèbres Merci Bernard et Palace, avant de devenir pendant 21 ans l’homme-orchestre du Théâtre du Rond-Point. Ribes construit des amitiés fondatrices et fécondes sur le plan artistique avec Gérard Garouste, Roland Topor et de nombreux comédiens dont Philippe Khorsand, Roland Blanche, Jean-Pierre Bacri, Tonie Marshall ou Gérard Darmon.

Chroniqueur de son époque, il développe des affinités littéraires avec des mouvements et des auteurs qui se jouent des conventions idéologiques et esthétiques. Il revendique ouvertement l’influence de Dada, de l’Oulipo, de Roland Dubillard et de Raymond Queneau. Surprendre, faire réagir le public lui apparaît comme une évidence : « Les gens se dérangent pour venir au théâtre, la moindre des choses c’est qu’on les dérange à notre tour ».

Avec Jean-Michel Ribes, le travail est toujours collectif, depuis ses débuts et plus encore lorsqu’il prend la direction du Théâtre du Rond-Point. Ancré dans la création d’aujourd’hui, le lieu se transforme en agora bouillonnante avec restaurant et librairie, rythmé par une programmation de spectacles éclectique, audacieuse et parfois déroutante, des rencontres, des débats sur le vif en réaction à l’actualité.

L’exposition présente une sélection de carnets, manuscrits inédits, dessins, photographies, affiches, maquettes originales de décors et de costumes ainsi que des extraits vidéo. Elle permet aux visiteurs de s’immerger dans le fonctionnement du trépidant Théâtre du Rond-Point, et de découvrir ou redécouvrir toute la richesse créative du travail de Jean-Michel Ribes depuis ses débuts.