Conçue comme une « biographie au pas de course » de l’oeuvre de Jean-Dubuffet exposée depuis 1964 à la galerie, l’exposition présente peintures, sculptures et œuvres sur papier des différents cycles de l’artiste exposés à la galerie, des années 50 à 1985 : le long cycle de l’Hourloupe (1962-1974) que la galerie a promu exclusivement avec Ernst Beyeler durant plus de 10 ans, les Psycho-sites, les Mires Boléro et Kowloon, le dernier cycle des Non-lieux, sans oublier les Matériologies des années 50 acquises plus récemment par Véronique Jaeger et exposées à la galerie dernièrement, témoins de la période précédant l’arrivée de l’artiste à la galerie en 1964.
Cycle de 12 ans, le plus long et monumental de l’artiste, ayant initié la relation de la galerie avec l’artiste, L’Hourloupe ouvre l’exposition: il débute par de petits dessins graphiques instinctifs, exécutés initialement au stylo à bille bleu et rouge, par l’artiste alors qu’il est au téléphone comme l’illustre un grand nombre de dessins exposés tels La Machine à écrire (1964), au marker et stylo à bille qui écrit le début de la relation avec la galerie ; suivie des Brouettes, Personnages, Arbres, Ciseaux, Escaliers, Logologies, Monuments qui explorent l’infinie variété du monde à travers un trait aventureux laissant surgir des formes humaines, personnages ou objets familiers par les techniques les plus variées de markers, feutres, vinyles, collages, découpes de toutes sortes qui excitent l’artiste par leur faculté de visionnement quasi magique. Poursuivant cette aventure sur papier, l’Hourloupe prend le chemin des peintures, des sculptures qui deviendront monumentales jusqu’aux architectures les plus inimaginables telle la Closerie Falbala, à proximité de Paris, abritant le Cabinet Logologique et les Costumes du spectacle Coucou Bazar.