j’adore le mouvement qui déplace les lignes
Le titre de cette exposition renvoie à Marcel Broodthaers
reprenant malicieusement à son compte, en 1973, une
phrase du poème « La Beauté » de Charles Baudelaire :
« Je hais le mouvement qui déplace les lignes ».
En jouant avec les lignes de la page saturée de signes, mais aussi avec la
littérature et les catégories de l’histoire de l’art, il s’agira de porter notre
attention sur la matérialité ondulatoire du geste d’écrire, de même que sur
les nécessaires exercices de recouvrement que tout rapport poétique au
monde nécessite. Et c’est sous l’angle conceptuel que l’idée même d’écriture —
en tant que tentative de traduction langagière d’un espace dans un autre —
sera mise en scène : de la notation cryptée aux partitions mentales, du texte
aux performances dessinées.