Jean-Luc et Takako Richard sont heureux de représenter le peintre Philippe Hurteau. Pour sa première exposition personnelle à la galerie Il propose cet Aperçu sur les développements récents des séries qui composent sa peinture. Depuis la série « Télévision » (1995), sa recherche picturale est consacrée à la question du sujet contemporain immergé dans la société de l’information et bombardé d’images conçues pour façonner sa psyché. Pour l’artiste, l’histoire de la peinture est d’abord une histoire de la conscience, par définition inséparable de son temps. Le peintre n’a donc d’autre choix que de confronter cette histoire à la « mécanique » du monde contemporain, et d’abord à la profonde mutation numérique de la civilisation, mutation si rapide et violente qu’elle annonce l’avènement d’un homo numericus au destin incertain. Pour Philippe Hurteau la peinture, loin d’être obsolescente, est un outil essentiel et radical pour témoigner des enjeux existentiels de l’époque.
Menées de front les différentes séries explorent divers genres de la peinture : Facecreen le portrait, Abscreen le paysage, Studio la peinture d’histoire … Les tableaux Facecreen, en s’inscrivant dans la tradition du portrait, et même de l’autoportrait avec le selfie, abordent la question du sujet. Radicalement tronquée, l’image du visage est privée de regard, traversée par des lignes de code ou des bugs informatiques. La « crise du regard » évoque directement une crise de l’identité. Les tableaux de la série Abscreen s’appuient sur des images d’écran pour jouer avec les codes de l‘abstraction, démentant l’opposition trompeuse entre abstraction et «image» ou « figure ». Ils s’inscrivent souvent dans le genre du paysage. Les vagues, qu’elles soient de mer ou de feu, évoquent directement les périls écologiques quand les graphiques du Nasdaq virent à la tempête. La série NFPP (un sous-ensemble de la série Abscreen) est une réflexion teintée d’ironie sur le statut des oeuvres dans le monde virtuel. L’analyse des couleurs originelles d’un tableau par les algorithmes aboutit à une proposition abstraite à la fois conceptuelle, factuelle et absurde.

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Galerie Richard à Paris présente la troisième exposition personnelle de Rémy Hysbergue intitulée «Sidérales», nouvelles peintures acryliques sur velours, du 29 octobre au 30 décembre 2022. Les nouveaux tableaux se caractérisent par une plus grande luminosité provenant notamment de larges espaces de blanc. Il agrandit ses motifs et investit des châssis de plus grande taille. Ses nouvelles œuvres comportent aussi une prise de risque plus grande dans les compositions. Il aime partir d’une composition au départ déséquilibrée et improbable et trouver les réponses pour retrouver un bel équilibre. C’est un travail de maturité d’un peintre qui joue avec dextérité des multiples possibilités d’application de l’acrylique sur toile et des infinies libertés de représentation des espaces en peinture.
Blocs épais d’acrylique en trois dimensions, dépôts de traces légères de larges pinceaux et leurs superpositions, aérographe avec lequel il apporte la lumière et une impression de relief toute fictive, Rémy Hysbergue multiplie les techniques de peinture (Rémy Hysbergue aime à dire qu’il peint la peinture) avec une dextérité sans égale pour offrir un plaisir visuel fort aux personnes qui font face à ses œuvres.
Rémy Hysbergue ne se laisse pas enfermer dans un quelconque système. Aussi juste dans une peinture all-over que dans une peinture sobre avec trois coups de pinceaux. Il est tout aussi à l’aise avec une peinture monochrome qu’avec une peinture renfermant un large spectre de couleurs, tellles les couleurs fluo sur fond noir. Ses peintures raffinées atteignent une maturité et pour cela elles expriment et font partager son vrai plaisir de maîtrise des possibilités d’expression de son médium..
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