Henri Landier, Retour à Venise à L'Atelier d'Art Lepic

C’est une exposition qui sonne comme un retour aux sources. Henri Landier quitte les hauteurs de Montmartre, délaissant les toits de la capitale pour l’harmonie Vénitienne. À l’aube de ses 90 ans, le peintre nous fait découvrir sa Cité des Doges dans une vaste rétrospective qui couvre trente-six années de création. De ses premiers grands dessins classiques à la craie sanguine jusqu’aux aquarelles fortes et colorées de son dernier voyage en 2022, nous plongeons dans sa palette vibrante, marquée par des tonalités d’ocres jaunes, rouges et orangés. Tombé sous le charme de la Sérenissime en 1986, le Maître de la couleur n’a cessé d’être émerveillé par la richesse de l’architecture baroque qu’il retranscrit en de grands aplats colorés, se déclinant en gravures, aquarelles et huiles sur toile. L’exposition nous emmène ainsi en balade le long des canaux, escaladant les ponts, nous invitant à franchir les rios et les fondamente. Un pas de côté, et nous voilà plongés dans un dédale de ruelles étroites aux façades multicolores, aux persiennes vertes, aux places ombragées et aux palais majestueux. Parmi la centaine d’œuvres exposées, prenons le temps d’admirer cette impressionnante aquarelle, Pause déjeuner à Venise, nous plongeant dans l’effervescence des campi, sous un ciel rose irradiant. Un peu plus loin, aventurons nous sur le Ponte de la Scoazzera, aux côtés de cette belle inconnue songeuse, avant de nous envoler vers cette énigmatique gravure, Le saut de l’ange, intrigués par cet arlequin volant qui semble tomber du ciel. Henri Landier peint Venise comme un décor de théâtre dont nous serions les spectateurs. Avec ces maisons colorées et enchevêtrées à perte de vue dans cette cité labyrinthe, l’artiste met en scène une ville-musée bien vivante, dans un ensemble de peintures originales et modernes.