Se réconcilier avec soi-même par le mot.  Sans jugement, sans la peur de la note... je  veux ecrire. j’aurai aimé que Giacometti en face une œuvre. La plume fragile, tendue en avant sans savoir ce qui va s'écrire. 

L’écriture une source de bien-être ?

Écrire, c’est souffler un instant. Se retrouver seul avec soi et ses émot(ions). Laisser place à ses rêves, ses colères, ses surprises, ses élans. Peu importe le style. Peu importe la forme. L’essentiel c’est le premier mot pour que les phrases jaillissent, parfois maladroites, parfois lumineuses. Et ça nous fait découvrir un bout de nous-mêmes qu’on ne connaissait pas. On joue. On se surprend. On ne s’ennuie plus. On gratte.

Ça bouleverse quelquefois. Ça fait sourire d'autrefois. Ça éclaire à chaque fois. On se dit merci. Merci à soi-même d’avoir osé.

Écrire une lettre d’amour jamais envoyée. Raconter un fragment de vie. Poser sur la page ce qui tourne en rond dans la tête. Ça nettoie. Ça soulage. Comme une méditation. Du temps d’écoute de soi. Un petit effort. Et en retour un souffle plus clair, plus léger.

Ici, pas de notes. Pas de prof qui juge. Pas de podium. Pas de compète. Juste des mots posés. Juste une manière d’apprivoiser ses blessures, ses émotions. de les dépeindre.

Se retrouver réconcilié. Une boussole dans le brouillard sur le fil de l’émotion. On avance avec l'éclairage d'une mine de crayon. À l’aveugle. Mais toujours vers soi.