In the Altogether
La Galerie Max Hetzler a le plaisir d'annoncer In the Altogether, la septième exposition personnelle de Glenn Brown avec la galerie, et la deuxième dans l'espace parisien. Présentant un nouveau corpus de peintures figuratives, où des mondes divergents s'effondrent et se heurtent, Brown poursuit le dialogue qu'il a, abondamment entretenu, entre l'ancien et le moderne, la singularité et l'appropriation, le beau et le grotesque.
Au cours d'une carrière de plus de trois décennies consacrée à la peinture, au dessin et à la sculpture, Brown a développé des préoccupations d'ordre technique, esthétique et spirituel. S'appuyant autant sur l'histoire de l'art que sur la culture populaire, sa pratique explore un large éventail de genres, de mouvements et de styles. Refusant de se limiter à un médium ou à une temporalité spécifique, le travail de Brown incorpore des références à des formes d'art classique et populaire, à des peintures de maîtres anciens, à l'iconographie religieuse, à la science-fiction ainsi qu'à la musique contemporaine. Cette dernière est souvent évoquée à travers le titre de ses oeuvres. Ses sources comprennent des reproductions imprimées ou digitales de natures mortes, de paysages, de portraits, de nus et de références religieuses, provenant de périodes telles que la Renaissance, le Maniérisme, le Baroque, le Rococo, le Néoclassicisme et le Romantisme français. Oscillant entre académisme et iconoclasme, les sources subissent un processus de manipulation numérique, après quoi Brown commence à peindre, transposant à la fois la couleur et la forme dans des compositions d'une singularité sans précédent.
Adoptant la figure humaine et la couleur comme principes centraux, cette nouvelle série d'œuvres semble vibrer sous le regard du visiteur. Les teintes audacieuses et souvent peu naturelles sont « très kitsch », déclare l’artiste, « et font référence à Vladimir Tretchikoff », l’artiste russe du XXe siècle connu pour son utilisation osée de la couleur. Sinueux, curvilignes et ondulés, ses emblématiques coups de pinceau produisent de subtils effets de lumière. Les peintures de Brown sont souvent auto-référentielles, s’inspirant et faisant allusion à ses propres compositions et palettes de couleurs. Située dans un ciel saturé de nuages sombres et mouvants, la tête flottante de Up Life Gone Star, 2024, rappelle les œuvres Fat Boy (1945), 2018, et Black Ships Ate the Sky, 2020 que Brown a réalisées antérieurement. Semblant chuter, la tête de chérubin aux boucles vaporeuses, aux mèches jaunes, roses et bleues, est à la fois séduisante et troublante, attachante et tragique.