Cette exposition est consacrée à l’artiste français Gérard Garouste. Elle se propose de donner quelques points de repère sur un parcours commencé dans les années 1968-70, dans lequel Garouste témoignait d’une exigence de se situer en tant que peintre à une époque qui déniait le pouvoir de la peinture.
D’emblée Garouste invente un espace pictural et sculptural où les mythes s’associent à une mythologie individuelle, où le dispositif de l’œuvre renvoie délibérément à un ordre spéculaire et théâtral : Le Classique et l’Indien (1972-77), Comédie policière (1979), La Régle du jeu (1979), Cerbère et le Masque, La Neuvième Combinaison (1980).
C’est au début des années 80 que son œuvre prend une autre tournure. L’écriture s’y fait plus libre, les figures plus vagues. […] Orion le classique, Orion l’indien, Canis Major, Orthros (1982), Nature contre nature (1984), l’Empereur et le Pendu (1984), comme Le Défi du soleil sculptures réalisées pour les jardins du Palais Royal, sont avant tout la recherche de l’invention d’un style à travers l’inventaire attentif de thèmes occultés par notre présent. Par eux, Garouste tente une analyse des fondements de la disparition de l’image – au sens plein du mot – dans notre contemporanéité. […]