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Michel Rein a le plaisir d'annoncer la première exposition personnelle d'Apóstolos Georgíou à la galerie parisienne.
Après une première présence sur notre stand à Art Basel, Paris 2024, nous présentons une sélection d'œuvres récentes de cette figure majeure de la scène artistique contemporaine.
Les peintures d'Apóstolos Georgíou, souvent de grand format, se caractérisent par des représentations d'hommes et de femmes esquissées à larges coups de pinceau. Ses compositions géométriques structurent l'espace pictural avec une précision architecturale, créant des scènes qui explorent la condition humaine et nos relations avec autrui.
Apóstolos Georgíou offre un regard singulier sur les interactions humaines. Sans rechercher le réalisme, ses peintures représentent des personnages anonymes dans des situations énigmatiques, souvent absurdes ou existentielles. Ses peintures et dessins sont marqués par des tons pastel, des formes épurées et des personnages souvent déséquilibrés ou inachevés. Les corps sont fréquemment saisis dans des gestes qui suggèrent de profondes tensions psychologiques. Les visages, librement esquissés, renforcent l'universalité de ces figures, les transformant en archétypes de la condition humaine.
S'inspirant des traditions de l'expressionnisme et du surréalisme, Apóstolos Georgíou aborde ces thèmes avec une sensibilité contemporaine, questionnant le rapport de l'individu à l'espace, aux autres et à lui-même.
L'art d'Apóstolos Georgíou est profondément humaniste. À partir d'histoires particulières, il parvient à créer des œuvres qui parlent, au-delà des modes ou des questions identitaires, du meilleur de nous-mêmes. Il nous invite à considérer l'humanité, la beauté du monde et les valeurs de l'amour et de la vie avec bienveillance.
Apóstolos peint avec précision, sans pathos ni volonté d'imposer un point de vue. Le spectateur dialogue avec ses peintures et ses dessins, conservant une totale liberté d'interprétation.
Les Crieuses, Maman
Avec le cycle GÉNÉRATION, nous offrons à de jeunes artistes, à travers leur première exposition en galerie, l'opportunité de présenter leur vision d'un monde en mutation.
« Parfois, à l'école d'art, on a l'impression d'assister à un moment décisif de ce qu'on pense devenir une véritable œuvre d'artiste, assumée et prise en main par une jeune femme curieuse et déterminée – possédée, oserais-je dire ? Et de fait, il me semble que l'œuvre d'Alice Monneret affirme aujourd'hui sa présence, profondément ancrée dans une culture du trouble, de l'occulte, des croyances, des pouvoirs (des femmes), faite de rituels puissants et incarnés qui se jouent – et inquiètent – sur tant de partitions écrites et jouées par elle, avec maestria ! »
Véronique Terrier Hermann
Historienne de l'art, École des Beaux-Arts de Nantes
Alice a débuté à Rome la série présentée aujourd'hui pour la première fois au public, intitulée Les Crieuses, Maman. La série met en scène des femmes de son entourage proche, mêlées à des paysages végétaux oniriques, tout droit sortis de ce qu'elle qualifie elle-même de récits féministes spéculatifs.
« Empreintes de surnaturel, mes œuvres s'inspirent de figures mythologiques, de croyances religieuses et de pratiques rituelles, que j'interroge et transforme librement, animée par le désir de réenchanter le monde par une réalité mutante, où les frontières entre visible et invisible se dissolvent. »
Au-delà de ses techniques, qui mélangent différents matériaux jusqu'à la confusion, elle entremêle récits familiaux et univers fantastiques, protections rituelles (incarnées par des alphabets runiques) et proliférations d'abstractions invasives (formes fluides contaminant le corpus de son œuvre). Ce sont des visions organiques et tentaculaires, ancrées dans sa vie personnelle, qu'elle cartographie dans le lit étroit d'un flux puissant, déployant un univers de références occultes, où la douceur de la végétation côtoie la violence bestiale, et où la matière organique se transforme paisiblement en bulbes colorés.
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