La galerie Almine Rech est heureuse de présenter la première exposition monographique de Garance Vallée à Paris intitulée Tous ces objets qui n’en sont pas, du 30 juin au 29 juillet 2023.
Connue pour son œuvre totale qui fusionne les territoires de l’architecture, de l’art et du design pour explorer de nouvelles relations entre le corps, l’espace et les objets, ainsi que leurs liens avec la domesticité, le quotidien et l’intimité, l’artiste française repense constamment la place de l’homme dans son environnement et sa réconciliation avec la nature. Avec désinvolture et dextérité, incarnant une nouvelle génération à l’éclectisme décomplexé, elle s’affranchit des règles de la conception architecturale pour déployer dans toutes les dimensions un univers décloisonné. Comme autant d’indices qui se déploient dans l’espace, ses tableaux sont tels des renderings architecturaux aux perspectives volontairement tronquées, débordant dans l’espace réel. En développant un réseau d’ambiguïtés entre peinture et installation, entre réel et digital, entre intérieur et extérieur, Garance Vallée réalise délibérément le grand écart du monde digital contemporain entre espaces physiques et espaces virtuels.
À l’instar des « intercesseurs » figurant dans les titres de certains de ses tableaux, la démarche de Ouattara Watts se place aux confluents des civilisations et vise à réconcilier les mondes. Son œuvre fait le lien entre géographies et formes de patrimoine esthétique ancestral, établissant ainsi un dialogue complexe entre les systèmes culturels et iconographiques. Les langages visuels de Watts sont d'une beauté saisissante et ample, mais conservent aussi une structure complexe faite de références, de signes et de corrélations. Voilà près de cinquante ans que l’artiste a quitté Abidjan pour s’installer à Paris (en 1977), afin d’étudier la peinture à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Dix ans plus tard, il s’installe à New York, où il a élu domicile. Sa première exposition aux États-Unis eu lieu au Berkeley Art Museum en 1994, sous le commis-sariat de Lawrence R. Rinder, lequel a ensuite sélectionné des œuvres de Watts pour la Biennale du Whitney (2002). Cette même année, Okwui Enwezor a exposé trois de ses grands tableaux à la Documenta XI (2002), juste après l'avoir inclus dans son exposition qui a fait date intitulée « The Short Century : Independence and Liberation Movements in Africa, 1945-1994 » (2001-2002). Depuis lors, Watts poursuit une œuvre remarquable, composant et manipulant avec virtuosité des surfaces peintes richement texturées et colorées à une échelle souvent monumentale, sans pour autant délaisser le travail sur papier à l’aquarelle et à la gouache, et en y intégrant des objets trouvés et des collages. Si l'on considère le travail de Watts de la perspective de l’histoire de l’art européen et nord-américain, il peut être mis en dialogue avec l’expressionnisme abstrait (de Mark Rothko et Jackson Pollock, notamment) et de la figuration néo-expressionniste. Il excède toutefois radicalement ces catégories, intégrant plutôt ces points de référence dans de vastes architectures esthétiques polyphoniques.
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