Fugazi, rock, punk rock, emo rock ...
Bon du bon rock surtout !
Un groupe qui utilise pratiquement aucuns effets sur les guitares,
c'est guitare dans ampli et puis voilà !
direct! Punk!
Live in Hamburg 99 dans un Hangar
https://www.youtube.com/watch?v=0zjwPGh4Zw0
Après la dissolution de Minor Threat, célèbre formation hardcore de Washington DC dont il fut le leader, Ian MacKaye s’essaie à plusieurs expériences (dont le groupe de emo-core Embrace) avant de créer Fugazi en 1987. Le bassiste Joe Lally et le batteur Brendan Canty le rejoignent pour composer le trio initial. Dès l’année suivante, le groupe entame une tournée sur la côte Est des Etats-Unis, puis en Europe. C’est à cette époque que Guy Picciotto (ancien chanteur de Rites of Spring) rejoint définitivement le groupe en tant que chanteur, puis bientôt guitariste et songwriter aux côtés de Ian MacKaye.
Très vite, des prestations scéniques puissantes et une éthique très affirmée assurent au groupe une réputation grandissante. Dans l’esprit du Do It Yourself (DIY) punk, il maintient le prix du billet aux concerts entre 5 et 10 €, ne pratique aucun merchandising (cela supposerait l’embauche d’une personne supplémentaire), privilégie les salles inhabituelles et ne produit et distribue ses disques qu’au travers d’une structure indépendante, le label Dischord (fondé par Ian MacKaye lui-même au début des années 80). Un engagement résumé simplement par Ian MacKaye : « j’ai beaucoup de mépris pour l’industrie musicale et n’ai aucune envie d’en faire partie […] Exister à l’écart du mainstream est une forme d’engagement politique. » dit-il lors d’une interview en Allemagne. Un engagement traduit en actes, comme en témoignent les nombreux concerts de charité organisés par le groupe au bénéfice d’associations de la capitale américaine.
Musicalement, le parcours de Fugazi a suivi une évolution unique : les deux premiers E.-P puis l’album Repeater (1990) marquent l’apogée d’un rock hardcore, simple et dépouillé, où cohabitent déjà rythmiques syncopées et entrelacs de guitares. Peu à peu, le groupe s’aventure vers des horizons musicaux plus larges. Le jeu de guitare en question-réponse de Ian MacKaye et Guy Picciotto gagne en profondeur mélodique, les chansons combinent hymnes et paroles plus abstraites, des plages sonores plus calmes font leur apparition. A partir de Red Medicine (1995), l’écriture s’enrichit d’incursions dans la musique industrielle, le bruitisme proche de Sonic Youth ou le reggae. Cette richesse sans cesse renouvelée des compositions, mêlée à l’énergie propre au punk et à une certaine austérité dans la production, devient la signature du groupe. Un style que certains qualifieront de post-hardcore ou d’emo.
Depuis leur dernier album, The Argument (2001), le groupe s’est mis en pause, pour cause de paternité (le batteur Brendan Canty et le bassiste Joe Lally). Aucun nouveau projet de Fugazi n’est pour l’instant d’actualité. Les membres du groupe restent cependant actifs. Parmi eux, Ian MacKaye a ainsi formé un duo, The Evens, avec Amy Farina du groupe The Warmers. Guy Picciotto s’est, quant à lui, illustré en tant que producteur pour les trois derniers albums de Blonde Redhead.
Bien qu’il n’ait pas connu le succès commercial de groupes tels que Nirvana ou même Sonic Youth, l’influence de Fugazi a été considérable sur la scène rock indépendante américaine et internationale.