Frédéric PRAT
Jean-Luc et Takako Richard sont heureux de présenter la première exposition de Frédéric Prat du 15
mars au 12 avril 2025 sur l’espace Turenne de la galerie. Dans cette exposition intitulée Square,
Frédéric Prat dévoile un ensemble de tableaux carrés réalisés à l’acrylique sur toile.
"Square" désigne les tableaux au format carré que Frédéric Prat développe depuis 2020,
où, il conjugue le monochrome emblématique de la peinture abstraite avec un entrelacs quasi
baroque d’événements picturaux. Il crée ainsi un dialogue visuel entre minimalisme et surabondance,
abstraction et expressivité, superposant le rationnel et le sensible.
Ces tableaux ouvrent un espace de contemplation à la fois ambivalent et dynamique. Chaque œuvre
se donne à voir comme un territoire d’exploration monochrome, à la fois fini et stationnaire, traversé
par la vivacité d’un racinage pictural rigoureusement émancipé de toute narration ou représentation.
Les œuvres de Frédéric Prat ne figurent rien ; elles se donnent simplement à voir et invitent le
spectateur à faire une expérience active du regard, libérée de toute interprétation préconçue.
"Les formes de mon travail présentent une part d’énigme et ne se donnent pas objectivement à être interprétées. Elles sont issues d’amalgames d’éléments de notre environnement visuel quotidien avec des figures géométriques élémentaires. Des lectures sont sur plusieurs plans biaisées, de la nature de l’objet qui se présente à nous jusqu’au sens qu’il véhicule. Elles sont à reconstruire. Une interprétation devant donc prendre le relai des informations émises par fragments, et que le spectateur aura à réassembler avec sa subjectivité. La couleur se pose en réelle question picturale d’espace physique et sensible, mais fait elle-même objet. Elle en provient d’ailleurs la plupart du temps, empruntée ici et là dans notre environnement chromatique le plus commun et partagé. Extraite puis réinjectée dans de nouvelles formes, donc transformée par d’autres rapprochements et situations, son origine est alors assez difficile à identifier mais pourtant familière. Les titres eux-mêmes, fruits du hasard puisqu’ils résultent de frappes faîtes à l’aveugle, se refusent à qualifier et se contentent d’enregistrer et de nommer une présence sans chercher à nous renseigner au-delà de celle-ci. Abstraction faite. La confusion des repères peut amener des gestes simples et communs à perdre leurs relations à toutes dimensions convenues dans des déplacements de sens et de destinations. Les peintures opèrent des basculement dans le réel de modes de représentations régies par des codes conventionnels, mais restant habituellement cloitrés dans des emplois signifiés et/ou appliqués . Toutes ces articulations entre volumes, couleurs, et postures dans l’espace manipulent des éléments qui sont autant d’interfaces entre des espaces de projections mentales."