Chez Franco Bellucci, si l’idée de reconstruction - voire de réparation chère à Kader Attia - s’impose en premier lieu, il est difficile de ne pas penser à un acte de résilience lorsque l’on apprend que, jeune adulte, il a passé des années attaché à un lit de contention pour dompter son agitation qu’il est aisé d’attribuer à son incapacité à s’exprimer. Et ce, jusqu’à ce qu’il découvre que des objets pouvaient lui redonner la parole.
Mais, contrairement à Judith Scott, tisseuse arachnéenne de cocons destinés à cacher les objets, ou à Pascal Tassini, explorant les possibilités proliférantes des nœuds, Franco Bellucci révèle, sublime et ressuscite.
En fabriquant des chimères, il métaphorise sa lutte contre la fragmentation tout en conférant à ses objets un pouvoir absolu de recréation.
Plus encore, comme le souligne Damien Aubel, “ces objets restituent toutes les fluctuations du désir. Des choses parlantes et désirantes : voilà ce que nous sommes, voilà ce que sont les œuvres de Franco Bellucci.”
Ses œuvres, exposées ces dernières années à La Maison rouge ou au Palais de Tokyo figurent désormais dans des collections majeures comme celles du Musée national d’Art moderne (Pompidou) et du Museum für Moderne Kunst de Francfort.
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