Auteur : FicellePicarde  

@ Achillea. L'été dernier, j'ai fait une partie du parcours via Fracigena (celle du Pas de Calais). Pas croisé grand monde sur certains chemins, voire, croisé personne sur des km. Des fois, selon l'endroit où on se trouve, marcher seul.e , c'est bien aussi. Ça ouvre à la méditation.

Auteur : Bluefields  

Les très vieilles et vieux qui pratiquaient le roller dans les années 2000 ont pu se trouver un soir d'été en compagnie de 27 000 autres adeptes au départ d'une randonnée nocturne sur le parking à coté du centre commercial de la place d'Italie. Maintenant, au départ des randonnées en roller les plus connues, il y a en gros 50 personnes. C'est pour dire qu'il y a surement aussi un ressort sociologique dans l'évolution des populations de randonneurs.

Auteur : Yaoolive  

Même si je ne fais pas partie des randonneurs au long cours, je rajoute ma pierre à l'édifice de ce post.
Au delà de l'argument n°1 concernant OVS et la raréfaction du cheptel d'organisateurs théophile gautier depuis que le site soit devenu payant, la période Covid a fait beaucoup de mal au monde associatif en général.
Les associations n'ont pas retrouvées leur niveau de participation d'avant Covid et je pense qu'il en est de même pour OVS.
Concernant la fréquentation des chemins, c'est en effet bizarre : j'ai eu l'occasion l'an passée de faire un bout de Compostelle entre Le Puy et Espeyrac début mai et autant j'ai eu qq soucis d'hébergement autant je me suis souvent retrouvé seul au monde sur le chemin...

Et hors sujet mais concernant la technologie, je vous invite à revoir cet extrait du regretté J.-P. Bacri https://www.youtube.com/watch?v=HJqJmEHXfV8

Peut être que le marcheur recherche moins la performance et que s'amorce une pratique plus douce. Et si le mental est bien capable d'aller très loin, le corps ne suit pas toujours (âge, blessures etc) Il ne serait pas sans intérêt de se demander pourquoi certains n'ont plus envie de péter un score, et de préciser qu'il y a une vision de la randonnée par randonneur. Du reste il est toujours possible de faire des "30 kms ou plus" tout seul. Mes premiers souvenirs des sorties très longues et à plusieurs ne sont pas toujours les meilleurs. Doù le fait qu'il puisse y avoir un peu de flottement pour s'inscrire à un long parcours. Là dessus on ne peut pas faire confiance au hasard; on connaît ou pas les participants ! La longueur apporte son caractère sauvage et aventureux et j'ai beaucoup aimé ça, mais il faut une bonne cohésion. Ces temps-ci je ne peux pas marcher plus de 25km, je m'adapte à mon corps, je l'écoute, et je peux me repaître de sensations inédites en improvisant, seul, de nuit (comme hier) ou au soleil ressuscitant ainsi des trésors de souvenirs ... Marcher est déjà un bonheur ! Re-marcher est sans commune mesure et la solitude me procure une véritable jouissance. Ce qui m'étonne surtout c'est de rencontrer peu de solitaires. Le privilège est d'alterner la marche avec un groupe et puis seul ...

Auteur : FicellePicarde  

Carmide, tu prêches une convaincue !
J'ai du réduire cadence et distance pour raison médicale. Ne voulant rien lâcher, je me suis mise à la rando nocturne. C'est que du bonheur. Je marche moins vite, moins loin mais quel plaisir de voir, parfois, et surtout écouter la vie nocturne.

Auteur : Her_Bo  

Merci pour vos messages et points de vue. Un lien intéressant : un numéro de 1934 de la revue du Club Alpin de Paris :
https://www.clubalpin-idf.com/brochure/pdf/ParisChamonix_-102.pdf avec, en page 25, un petit historique de la rando de l'avant-grande-guerre à 1934 : groupes de 40 à 60 personnes en 34 et surtout ... groupes mixtes puisqu'il n'y avait qu'une randonneuse avant la guerre au club alpin !

Auteur : FicellePicarde  

@Hervé : où as tu dégoté pareille pépite ?
Je me trouvais vernie avec mon annuaire général des rues d'Amiens datant de 1975. Je fais petite joueuse à côté

Pour en revenir à ta pépite, j'aime bien le passage où on nous dit qu'il faut 2 jours de chemin de fer aux Parisiens pour rejoindre la montagne

Auteur : Goia  

Merci à vous toutes et tous pour ces échanges intéressants !

@Phil : j'ajoute que le fait de faire une rando en groupe n'empêche pas les moments de solitude choisie, ou pas, où l'on sera plus dans ses pensées, rêves, méditations, émotions, contemplations et/ou digestions de problèmes. Dans les randos que j'organise ou auxquelles je participe, je ne parle pas en continu.